Né le 7 décembre 1921 à Paris (XVIIIe arr.), fusillé après condamnation à mort le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; ingénieur ; membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI), réseau Turma-Action Vengeance.

À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
René Salomon était le fils de Clément Gustave Salomon, employé de bureau, et de Marthe Denise Delfau, ménagère. Célibataire, ingénieur à l’École d’électricité industrielle de Paris (EETP), il était domicilié chez ses parents, 2 rue Tronchet à Paris (VIIIe arr.). Son père, amputé lors la guerre 1914-1918, fut déporté à Buchenwald (Allemagne).

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il était domicilié à Ploërmel (Morbihan) au moment de son arrestation.
FFI depuis le mois de janvier 1942, sous-lieutenant FFI de Caudan, René Salomon, alias Corentin, était membre du réseau Turma-Action Vengeance, agent P2, depuis le 1er octobre 1942.
Arrêté sur dénonciation le 26 février 1944 par la Feldgendarmerie de Ploërmel au cours d’une mission, il fut incarcéré successivement à Ploërmel, Vannes, Quiberon (Morbihan) puis à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il fut condamné à la peine de mort par le tribunal allemand FK 748 de Rennes le 29 juin 1944.
Il a été fusillé par les Allemands le lendemain sur le polygone de tir de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) avec dix-huit autres camarades.
Son corps, identifié le 23 août 1944, inhumé à Saint-Jacques-de-la-Lande, fut exhumé au mois de mai ou de juin 1945, puis transporté à Châteaubriand (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
L’acte de décès a été dressé le 21 mai 1946 à la mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et reçut la Médaille de la Résistance ainsi que la Croix de guerre à titre posthume. Le statut d’Interné Résistant lui fut attribué au mois de mars 1950.

En Ille-et-Vilaine, le nom de René Salomon est inscrit sur la stèle des fusillés de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance érigé dans le cimetière de l’Est à Rennes.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21P 535234. — " La Butte de la Maltière - Saint-Jacques de la Lande ", Ami entends-tu… Journal de la Résistance bretonne, , ANACR, numéro 158, décembre 2012. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978 — J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. – Site Internet des fusillés d’Ille-et-Vilaine. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — État civil, Saint-Jacques-de-la-Lande (acte de décès).

Alain Prigent, Serge Tilly

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