Né le 10 juin 1898 à Bougneaux (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé le 5 mai 1943 au camp de la Braconne, commune de Brie (Charente) ; ouvrier à la poudrerie nationale d’Angoulême ; militant communiste ; résistant dans les FTPF.

Marié, père de six enfants, Paul Bernard résidait à Saint-Michel (Charente). Il s’engagea dans la résistance communiste et, dès le mois d’avril 1941, il aurait rencontré Marcel Paul pour préparer une action de sabotage dans les arsenaux. Membre des FTPF, organisation militaire du Front national pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de résistance fondé et dirigé par le Parti communiste français (PCF), il hébergea Jean Barrière, interrégional pour les deux Charentes, et sous sa direction, il participa à des sabotages de voies ferrées.
En novembre 1942, une série d’arrestations par la police française placée sous les ordres du commissaire Ravazé, chef des Renseignements généraux à Angoulême, décima le « groupe de Saint-Michel ». Barrière fut arrêté le 8 novembre par la police française en gare de Saint-Michel, et Paul Bernard le 10 suivant dans cette même localité. Incarcéré à la prison Saint-Roch, il fut remis aux autorités allemandes.
Le 30 avril 1943, avec Jean Barrière*, René Michel, Marc Népoux, Marcel Népoux, et Jean Gallois, Paul Bernard fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 887 d’Angoulême, pour appartenance à association interdite, complicité avec l’ennemi, détention d’armes prohibées, appartenance à un groupe de francs-tireurs ayant participé à des attentats contre des voies de transport, voies de fait avec armes.
Après le rejet du recours en grâce, il fut passé par les armes avec ses camarades par un peloton de SS à Brie, en forêt de la Braconne, le 5 mai 1943 à 6 h 30.
À Saint-Michel, une rue porte son nom.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – André Nogues, notice biographique publiée sur le blog de Guy Branchu.

Dominique Tantin

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