Né le 8 août 1911 à Pressignac (Charente), fusillé le 3 avril 1944 à Angoulême (Charente) ; conducteur à la SNCF ; résistant en Charente et Charente-Maritime, Section spéciale de sabotage (SSS), Forces Françaises combattantes (FFC).

Justin Crouzaud était le fils de Paul, alors âgé de 26 ans, et de son épouse Marguerite Lafond, âgée de 21 ans, épiciers, domiciliés au lieu-dit Chez Martin, à Pressignac. Il épousa Marie Poussin et il était père d’un enfant.
Cheminot, il travailla comme conducteur à l’Exploitation de Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), puis à La Rochelle et en janvier 1941, le couple s’installa à Aytré.
Justin Crouzaud rejoignit la Résistance et participa à des distributions de tracts. Menacé d’arrestation, il dut quitter précipitamment Aytré avec sa famille le 2 septembre 1943. Il se réfugia pendant quelques mois dans la forêt de la Braconne à Brie (Charente), puis rejoignit la SSS organisée en février 1944 par Jacques Nancy, adjoint du DMR Claude Bonnier et chef saboteur de la région « B », cantonnée en forêt d’Horte au sud-est d’Angoulême. Justin Crouzaud, surnommé Julot, prit part à des sabotages à Magnac, Ruelle et Chabanais.
Le 1er avril 1944, il fut capturé par les Allemands avec trois camarades à la suite d’un accrochage sur la route départementale n°41 au lieu-dit La Poste Manquée entre Ruelle et La Rochefoucauld.
Incarcéré à Angoulême, il y fut jugé par le Tribunal militaire de la Feldkommandantur 887 et condamné à mort le 3 avril 1944. Il fut exécuté le jour même à 18h au lieu-dit les "Trois Chênes" du camp de Basseau à Angoulême.
Il fut homologué FFC-FFI, Interné résistant (2 août 1965) et Résistance-Fer. La Médaille de la Résistance lui fut attribuée par décret en date du 28 avril 1959.
Son nom est inscrit sur une stèle en gare de La Rochelle-Ville et la stèle des Martyrs édifiée dans une allée du cimetière de Linars (Charente). Il est inscrit sur le monument édifié au camp de la Braconne, commune de Brie (Charente).


Voir Angoulême, stand de tir des Trois Chênes (Charente), 1941-1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 151771 et Caen SHD/ AC 21 P 627069. — Hervé Barthélémy et Thomas Fontaine dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017, notice biographique rédigée par Stéphane Robine, p.437. — Notes de Thomas Pouty. — Site Internet de l’ASFB. (Page consultée le 15 août 2014). — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — État civil en ligne.

Dominique Tantin

Version imprimable