Né le 12 septembre 1908 à Cedillo (province d’Extrémadura, Espagne), fusillé après condamnation à mort le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon (Doubs) ; militant communiste ; résistant membre des FTPF.

Balthasar Robledo s’engagea dans l’armée espagnole dès ses 18 ans, affecté au régiment d’infanterie de Caceres (Espagne) dans lequel il entra au service du médecin major. A son retour à Cédillo, suivant l’exemple de nombreux habitants de la ville, il partit en France et entama une carrière politique. Il revint en Espagne à la fin de la dictature de Primo de Rivera et fonda un groupe du Parti communiste espagnol. Son action connut un certain retentissement de Caceres à Badajoz et jusqu’au Portugal. Balthasar Robledo fut élu maire de Cédillo, le 16 février 1936, à l’âge de 28 ans. Le 18 juillet 1936, lors du soulèvement national, il se cacha, résista, puis rejoignit le Portugal, et ensuite la France.
Après y avoir été interné, il trouva du travail dans le Nord-Est et ensuite chez un cultivateur de la région de Besançon (Doubs), notamment chez Jean Compagnon. Ce dernier faisait partie du groupe de résistance Guy Mocquet et lui fit rencontrer un résistant "Philippe" ou "Lucien", qui lui donna des tracts à distribuer et des réfractaires à cacher. On lui demanda ensuite de former un groupe FTP, ce qu’il fit avec la mise en place du groupe "Marius Vallet" (nom du premier fusillé de la Citadelle le 25 avril 1941). Le groupe agissait sur Besançon, Chouzelot et Quingey, où il était domicilié. Leurs principales actions étaient des sabotages, des attentats ou de la récupération de tickets. Le 16 avril 1943, Robledo et Boit furent arrêtés par la gendarmerie française ou le 18 avril par la Sipo-SD, selon les sources, pour « aide à l’ennemi » et « attentat terroriste ». Balthasar Robledo fut transféré à Besançon, à la prison de la Butte. Jugé par le tribunal militaire FK 560 de Besançon, il fut condamné à mort le 18 septembre 1943 avec 15 camarades puis fusillé, avec eux, par groupe de quatre, le 26 septembre 1943 dans la citadelle.
Les victimes sont : Raymond Aymonnin, Jean Compagnon, Henri Fertet, Philippe Gladoux, Jean-Paul Grappin, Paul Pacqueriaud, René Paillard, Léon Puget, Roger Puget, Marcel Reddet, Gaston Retrouvey, Balthazar Robledo, Georges Rothamer, René Roussey, Marcel Simon et Satornino Trabado.
Son corps repose dans le carré militaire du cimetière Saint-Claude de Besançon.
Son nom figure sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée le 16 août 1983
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, 4 (Notes Thomas Pouty). – Fanny Monin, Les fusillés dans le département du Doubs de 1941, à 1944, Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. — AERI Doubs.— État civil.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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