Né le 6 mars 1910 à Asnières-sur-Nouère (Charente), fusillé le 5 mai 1943 au camp de la Braconne, Brie-La Rochefoucauld, aujourd’hui commune de Brie (Charente ) ; ouvrier à la poudrerie d’Angoulême, cultivateur ; résistant communiste au sein des FTPF en Charente.

Jean Gallois fut élevé par sa mère, veuve d’un combattant de la Grande Guerre. Marié et père d’un enfant, il était domicilié au lieu-dit Les Plats, dans sa commune natale, sur l’exploitation familiale. Membre de l’organisation clandestine du Parti communiste français (PCF), il abandonna son emploi à la poudrerie d’Angoulême au début de l’Occupation pour ne pas travailler pour les Allemands. Le 20 janvier 1941, avec Paul Bernard*, il rencontra Marcel Paul afin de préparer le sabotage de la production dans les arsenaux. Il s’engagea dans la Résistance au sein du Front national pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de résistance fondé et dirigé par le PCF, et de son organisation armée, les FTPF. Il cachait des armes, hébergeait des clandestins (notamment Jean Barrière et Marc Népoux) et il participa à des attentats.
Il fut arrêté le 28 novembre 1942 à son domicile par des agents de la Sipo-SD. Incarcéré à la prison d’Angoulême, il fut condamné à mort le 30 avril 1943 avec Jean Barrière*, Paul Bernard*, René Michel, Marc et Marcel Népoux, par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 887 d’Angoulême (Charente) pour appartenance à association interdite ; complicité avec l’ennemi ; détention d’armes prohibées ; appartenance à un groupe de francs-tireurs ayant participé à des attentats contre des voies de transport ; voies de fait avec armes. Après le rejet du recours en grâce, il fut passé par les armes avec ses camarades par un peloton de SS à Brie, en forêt de la Braconne, le 5 mai 1943 à 6 h 30.
Selon Guy Branchu, « Ils furent assistés par un curé allemand, Johann Gress. Les Feldgendarmes avaient assuré le convoi et le service d’ordre tandis que des soldats SS en garnison au camp de la Braconne formèrent, à l’aube, le peloton d’exécution commandé probablement par l’adjudant-chef Morgner. La dernière lettre écrite par chacun des fusillés fut adressée aux familles respectives une dizaine de jours plus tard accompagnée d’un mot de W. Alfred, interprète de la Sipo. »
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet : biographie de Jean Gallois par Guy Branchu.

Dominique Tantin

Version imprimable