BORIE Jean-Baptiste

Fils de Jean Borie, cultivateur, et de Jeanne Bélesta-Labourdette, ménagère, Jean-Baptiste Borie fut abattu par des douaniers du VGAD (Verstärkter Grenzaufsichtsdienst : service renforcé de surveillance des frontières) dans la nuit du 9 au 10 mai 1943 au lieu-dit « Les Granges », commune de Laruns (Pyrénées-Atlantiques) alors qu’il guidait un groupe d’une vingtaine d’hommes vers l’Espagne. Peu après minuit, l’un des chiens de la patrouille les avait détectés, dissimulés derrière une haie. Se voyant découverts, les fugitifs tentèrent de s’enfuir en redescendant vers la vallée d’Ossau, abandonnant sur place quatre bâtons de montagne et quatre sacs à dos. Les douaniers avaient ouvert le feu, tuant sur le coup Jean-Baptiste Borie et blessant grièvement deux de ses compagnons. Ces derniers furent soignés par des médecins de Laruns, les docteurs Briol et Rolland, avant d’être transportés à l’hôpital de Pau. Le capitaine Vincent, commandant la section de gendarmerie d’Oloron, se rendit sur les lieux mais fut empêché d’approcher le cadavre par les douaniers allemands restés en faction.
Selon le rapport qu’il établit, la veuve de Jean-Baptiste Borie affirma que c’était la première fois que son mari effectuait un passage clandestin vers l’Espagne et qu’il l’avait fait « pour rendre service ». Ils habitaient rue Barthèque à Laruns.
Une stèle dédiée « aux évadés et aux passeurs » a été élevée sur les lieux du drame situé entre Laruns et Les Eaux-Bonnes. Elle porte la mention suivante : « Cette stèle est élevée à la mémoire d’un groupe de jeunes résistants qui fut attaqué par une patrouille allemande en mai 1943. Un guide J.B. Borie fut tué et plusieurs blessés. Si modestes soient-ils, ces sentiers des Pyrénées conduisirent vers la victoire les pas d’une grande partie des évadés de France. »
Il a un dossier de victime civile et a été homologué RIF comme isolé.