Né le 3 octobre 1897 à Terre-de-Haut (Guadeloupe), fusillé le 25 avril 1944 à la prison de Sonnenburg, Slonsk (Allemagne, puis Pologne) ; garde de meules ; résistant FTPF.

Cyprien Samson vécut en Guadeloupe, du recrutement de Camp Jacob, il était réformé définitif le 1er octobre 1917. Il vint en métropole, se maria, le couple eut six enfants (une fille et cinq garçons). La famille vivait à Goussainville (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), au 14 rue Édouard-Vaillant, embauché par la municipalité il était chargé de surveiller les meules de blé, d’avoine et de foin au moment des récoltes.
Il faisait partie du groupe de FTP avec Victor Recourat, Cyprien Samson était interpellé par des inspecteurs de la BS1 le 17 octobre 1942 à son domicile. Il portait sur lui un carnet de notes et deux feuillets où figuraient des rendez-vous, aucune arme n’était saisie. Il comparut le 16 février 1943 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas, VIIIe arr., fut condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi ». Les FTP Jean Bolzer, Marcel Gargam, Gabriel Rabot, Charles Grosperrin, Alexandre Dallais, Georges Leblanc, Marcel Berthelot, Lucien Dupont et Lucien Lefranc condamnés le même jour étaient fusillés au Mont-Valérien le 26 février 1943.
Cyprien Samson partit de la gare de l’Est dans un wagon aux fenêtres grillagées à destination de l’Allemagne 1er juillet 1943, incarcéré à Trêves le 2 juillet, transféré à Inzert le 3 juillet, incarcéré à la prison disciplinaire de Wittlich du 7 juillet au 9 novembre 1943. Il fut transféré à la prison d’Untermassfeld le 10 novembre 1943 puis le 20 janvier 1944 au pénitencier de Sonnenburg aujourd’hui Slonsk (Pologne) où il fut passé par les armes le 25 avril 1944. Son inhumation eut lieu dans le cimetière de cette ville, tombe 662. Au moment de sa mort ses six enfants étaient âgés de deux à quatorze ans.
Son nom figure sur le monument aux morts de Goussainville, le Conseil municipal de Goussainville honora sa mémoire en donnant le nom de Cyprien Samson à une rue de la ville. Sa famille entreprit des démarches pour que le titre de déporté résistant lui soit attribué. Par décret du 5 janvier 1959, il fut nommé sergent à titre posthume, ainsi que la médaille militaire, la Croix de guerre avec palme et la Médaille de la Résistance.
Le 15 août 2018 sa commune de naissance Terre de Haut (Les Saintes-Guadeloupe) rebaptisait la « Place du Plan d’eau » en « Place des Héros ». Une stèle à la mémoire de ses deux saintois « Morts pour la France » Cyprien Samson fusillé et Masséna Desbonnes, soldat tué au combat le 25 avril 1945 en Allemagne, était posée. Yvette Martinet, fille de Cyprien Samson était présente.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 1W 0897, KB 96. – Arch. DAVCC Caen, B VIII 4-Liste S 1744-51/43 (notes de Thomas Pouty). – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – JO du 13 janvier 1959. – JO n° 115 du 19 mai 1998. – Site internet GenWeb. – Le courrier des archives de Bad Arolsen (Allemagne) du 15 octobre 2012, nous a été communiqué par sa nièce Claudine Samson-Aubert en décembre 2014, ainsi que sa photographie, nous la remercions.

Daniel Grason

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