Né le 2 novembre 1920 à Paris (XIIe arr.), fusillé après condamnation le 22 août 1942 au champ de tir de la place Balard à Paris (XVe arr.) ; sellier ; militant communiste ; résistant membre des FTPF.

Mémoriel Genweb. Avec l’autorisation de la famille.
René Rodier était fils de Basile Rodier, (1895-1942), originaire de Grandrieu (Lozère), employé à Paris puis épicier à Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne) et de Baptistine, Louise, Marie Granier, ménagère. Il fut élevé à Maisons-Alfort et resta proche de son père après la mort de sa mère.
Ouvrier sellier, militant communiste demeurant à Paris, René Rodier fut condamné en 1940 à un an de prison pour propagande communiste.
Il fut arrêté en 1942 par la Brigade spéciale no 2 de la police française pour « activité de franc-tireur et voie de fait sur un soldat allemand ».
Lors de l’arrestation le 8 mars 1942 de Georges Tondelier la police trouva un carnet portant la mention Rod 18h30. Tondelier, battu, déclara que c’était le nom de guerre d’un membre de l’OS dont il ignorait la véritable identité et le domicile. ll supposait qu’il travaillait dans une maison de commerce réquisitionnée par les Allemands. La police chercha pendant 15 jours avant de découvrir un René Rodier, travaillant 32 rue Pétrograd aux Établissements Lemercier. Tondelier reconnut la photographie. Rodier fut arrêté à la sortie de son travail : "Ce dernier passe aux aveux et reconnaît avait participé à plusieurs attentats, le dernier en date étant celui qui fut commis par explosif contre la maison de tolérance 106, avenue de Suffren, réquisitionné par les allemands".
Il était donc membre de l’Organisation spéciale (OS) et résistant Francs-tireurs et partisans (FTP), comme ceux qui furent fusillés avec lui.
Le 7 août 1942, le tribunal du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le condamna à mort. Incarcéré au Dépôt de la préfecture de police, puis à la prison de la Santé (XIVe arr.), il a été fusillé le 22 août 1942 au stand de tir du ministère de l’Air, par les autorités allemandes.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Son père, Basile Rodier, avait été fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, en raison de l’arrestation de son fils..
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). — Arch. Jean-Pierre Ravery, CT2 annexe 27. — Note de sa famille, Danielle Arbona, avril 2022. — État civil de Paris.

Julien Lucchini, Claude Pennetier

Version imprimable