Né le 7 décembre 1908 à Bordeaux (Gironde), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ouvrier docker ; secrétaire régional des Jeunesses communistes, militant communiste dans la clandestinité.

René Rouchereau
René Rouchereau
Fils naturel de Marie Rouchereau, sans profession, René Rouchereau, ouvrier docker à Bordeaux (Gironde), travailla ensuite comme employé à la SNCA-SO, Société nationale de construction aéronautique du Sud-Ouest (SNCASO) à Bordeaux Bacalan, dans ce quartier ouvrier où se trouvaient dockers, marins et ouvriers de la raffinerie de sucre Saint-Rémy. Il en fut licencié à l’issue de la grève de 1938.
Il se maria le 24 juin 1939 à Bordeaux avec Marie Gourgues.
Membre du Parti communiste depuis 1933, il devint secrétaire régional des Jeunesses communistes puis membre du Comité régional en 1939.
Sa participation active dans nombreuses manifestations sur le port, notamment contre les fascistes, lui avait valu deux condamnations pour coups et blessures dont l’une en juin 1933.
Il échappa à la rafle des communistes du 22 novembre 1940, car depuis son retour de l’armée il avait quitté son domicile 4 rue Sainte-Thérèse à Bordeaux et travaillait comme agriculteur chez sa belle-mère à Cursan. La police française le retrouva et l’arrêta le 14 août 1941 à Cursan ; elle trouva un pistolet, un chargeur et des cartouches.
Le préfet mit à disposition des autorités allemandes cet « individu dangereux pour l’ordre public et la sécurité intérieure » le 23 août.
René Rouchereau fut incarcéré au fort du Hâ puis le 18 octobre condamné par le tribunal allemand à huit ans de travaux forcés.
En représailles à l’exécution du conseiller de guerre allemand Hans Reimers à Bordeaux le 21 octobre 1941, René Rouchereau a été fusillé dans le groupe des 50 otages, le 24 octobre 1941 au camp de Souge.
Son nom est inscrit sur le Mémorial du camp de Souge et à Mérignac sur la stèle en hommage aux « Morts de la SNCASO » pendant la Seconde guerre (78 noms) dans les locaux de la société SOGERMA.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Christophe Dabitch, Les cinquante otages, un assassinat politique, Chemins de la mémoire, 1999. – Comité du Souvenir des Fusillés de Souge Les 256 de Souge, Fusillés de 1940 à 1944 Éd.Le Bord de l’eau, 2014 . — MémorialGenweb. — État civil.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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