SIMON Joseph

Joseph Simon avait effectué son service militaire dans l’armée française en 1935-1936, puis fut mobilisé sur la ligne Maginot en 1939-1940. Il fut incorporé de force dans l’armée allemande le 20 mai 1943 et affecté au 91e bataillon de réserve de grenadiers, qui combattaient les partisans en Ukraine.
Selon le courrier d’un officier allemand adressé à son épouse, il serait mort au combat le 14 août 1943 à Kopitow et avait été enterré dans un cimetière militaire allemand non localisable. En 1994, un ancien incorporé de force, Charles Gantzer, de Waldolwisheim (Bas-Rhin), témoigna dans les Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Ami hebdo que son ami Simon, de Saverne, avait été tué par un officier allemand à Koretz (Ukraine) et qu’il reposait au pied d’une grande croix non loin du couvent de Koretz où ils étaient cantonnés. Il aurait été tué pour n’avoir pas exécuté des Ukrainiens. Son corps, laissé sur place, avait été enseveli par les sœurs du couvent de Koretz. En 2008, une enquête de l’attaché de défense auprès de l’ambassade de France en Ukraine confirma la version de Charles Gantzer.
La tombe fut rénovée par les autorités ukrainiennes et inaugurée le 8 mai 2008. Une plaque, dont le texte, traduit en ukrainien, fut écrit par le fils de Joseph Simon, Bernard Simon, professeur à la retraite, à la demande de l’ambassade, fut inaugurée le 8 mai 2010 : « Joseph Simon, incorporé de force dans l’armée allemande, né le 12 août 1915 à Saverne, région française annexée en 1940, fusillé le 14 août 1943 par les Allemands ». Selon une autre version, il aurait été tué car il projetait de déserter.