Né le 17 août 1917 à Saint-Vit (Doubs), fusillé après condamnation à mort le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon (Doubs) ; instituteur ; résistant FTPF.

Fils de Joachin Roussey, cordonnier mobilisé, et de Jeanne-Blanche Besançon, sans profession, René Roussey, instituteur demeurant à Boussières (Doubs), fut arrêté par la Sipo-SD le 2 juillet 1943 à Saint-Vit pour « aide à l’ennemi et attentats terroristes ».
Membre du groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) Guy Môquet depuis mars 1943, chef d’équipe, il avait participé à l’attentat de l’écluse d’Avanne, à l’attaque du fort de Montfaucon et à l’attaque sur l’écluse de la Gouille.
Incarcéré à la prison de la Butte à Besançon, René Roussey fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 560 de Besançon le 18 septembre 1943.
Il a été fusillé le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon par les autorités allemandes. La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée.
Voir Roger Puget
à Monsieur et Madame ROUSSEY, à Saint-Vit.
 
Ma chère maman, mon cher papa, et petite Suzette,
C’est le dernier adieu que je vous adresse. Dans quelques instants, vous n’aurez plus de fils. Je vous demande pardon pour le terrible malheur qui vous accable.
Je suis courageux autant qu’il est possible.
Je voudrais que vous reportiez toute votre tendresse sur cette chère petite Zette, à qui je donne tout ce qui m’appartient.
Ayez beaucoup de courage et de confiance […] Ce passage a été censuré.
Vous savez que je n’ai pas démérité.
Mon honneur est pur, c’est pourquoi je mourrai courageusement_
Je vous embrasse comme je vous aime.
Adieu.
Votre fils,
René.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 4, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Fanny Monin, Les fusillés dans le département du Doubs de 1941, à 1944, Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. — Raymond Tourrain, L’Histoire du groupe Guy Mocquet, Amicale du groupe Guy Mocquet, imprimerie A. Eblé, Besançon, 1974, Besançon. — État civil.

Julien Lucchini

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