Né le 14 février 1921 à Strasbourg (Bas-Rhin), exécuté ou mort en prison le 10 septembre 1943 à Berlin (Allemagne) ; incorporé de force dans l’armée allemande en 1942, objecteur de conscience, condamné à mort le 4 mai 1943.

Antoine Freyermuth était un Alsacien de nationalité française, contraint de servir dans l’armée allemande à la suite de l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich en 1940 et des décrets d’incorporation d’août 1942. Le 18 septembre 1942, il refusa pour motif religieux de signer son livret militaire lors du conseil de révision et fut arrêté. Bien qu’ayant réitéré son refus devant le tribunal de division no 158 à Strasbourg, il fut incorporé dans le bataillon Panzer-Jäger-Ers.-Abt. 5. Comme il s’était maintenu dans son refus, le Reichskriegsgericht le condamna à la peine de mort et à la perte de la dignité militaire et des droits civiques, le 4 mai 1943 à Berlin, pour « atteinte aux forces armées » (§5 KSSVO). Le 20 mai 1943, le jugement fut confirmé par l’amiral Bastian, président du Reichskriegsgericht. Le 10 septembre 1943, il décéda à la prison Alt-Moabit de Berlin. Alors qu’une lettre du directeur de la prison, datée du 11 septembre 1943, le dit victime « d’une double pneumonie et faiblesse généralisée », l’administration française d’après-guerre le reconnut comme ayant été fusillé.
Sources

SOURCES : Jugement d’Antoine (Anton) Freyermuth par le Reichskriegsgericht (Archives militaires de Prague, copie au CETJAD) – DAVCC, Caen, réf. 21 P 452 112/42 179 – Archives des combattants volontaires de la Résistance (CVR), à l’ONAC du Bas-Rhin.

Frédéric Stroh

Version imprimable