Né le 21 mars 1912 à Alluyes (Eure-et-Loir), fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cultivateur ; résistant FTPF d’Eure-et-Loir.

Fils de René Léonce Sadorge (né le 14 septembre 1884 à Alluyes, mort le 15 juillet 1956 à Hanches), cultivateur, et de Marie, Aline Barillet (née le 1er mars 1889 à Saumeray), Noé Sadorge, cultivateur, demeurait à Hanches (Eure-et-Loir). Il avait fait ses études au lycée Marceau de Chartres. Il s’était marié le 27 juin 1938 à Hanches avec Thérèse Gallopin. En décembre 1943 et janvier 1944, les FTPF du secteur furent décimés par la répression de l’occupant et de Vichy (l’inspecteur Denuzières et Le Baube, préfet d’Eure-et-Loir). Résistant FTP, il fut arrêté pour activité de franc-tireur.
Le 15 mars 1944, le tribunal militaire allemand FK 544 de Chartres le condamna à mort lit-on parfois. En fait le tribunal FK 544B a siégé à Fresnes où Sadorge avait été transporté le 8 mars. Le tribunal se tint les 13, 14 et 15 dans une baraque Adrian au fond de la cour de Fresnes. Noé Sadorge a été fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien par les autorités allemandes. Il fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Il était le frère d’Omer Sadorge et le cousin de Pierre Sadorge, tous deux arrêtés et fusillés, comme lui, au Mont-Valérien. Ils sont parmi les trente et un fusillés d’Eure-et-Loir.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée après avis favorable du ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre du 26 décembre 1946. Il a été reconnu Interné résistant et homologué sous-lieutenant FFI. Il a été décoré de la médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1947 (JO du 26 juillet 1947.
Son nom est inscrit sur la Cloche commémorative du Mont-Valérien et sur le monument aux morts de sa commune Hanches.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 4 / Boîte 5, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). –Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 529614 (nc). — État civil.— MemorialGenWeb. — Abel Le Boy, "Rapport sur l’affaire des fusillés du 30 mars 1944", supplément au Bulletin de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, n°85, jullet-septembre 2005. — Arbre généalogique et notes de Marie-Thérèse Grangé (Association anciens élèves des lycées de Chartres).

Julien Lucchini, Annie Pennetier

Version imprimable