GAUDILLOT Louis, André
Né le 10 décembre 1913 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), fusillé le 25 septembre 1942 à Dijon (Côte-d’Or) ; ouvrier menuisier ou dessinateur industriel ; résistant communiste Front National-FTPF.
Louis Gaudillot
Source : Le Courrier de Saône-et-Loire, septembre 1945.
Dernière lettre 1
Crédit : archives familiales.
Dernière lettre 2 recto
Crédit : archives familiales
Dernière lettre 2 verso
Crédit : archives familiales.
Louis était fils de Alexandre Gaudillot (1885-1947) et de Jeanne Marguerite Boursier (1887-1919). Il était le 4ème d’une fratrie de 5 enfants : un frère ainé, Charles (1904-1934, mort jeune de tuberculose), Lucie (1909-1997), Marthe (née en 1912), et Lucien (né en février 1917 et mort en juillet de la même année).
Militant des Jeunesses communistes à la veille de la guerre, à Chalon-sur-Saône, célibataire, Louis Gaudillot fut arrêté en 1939. Mobilisé, prisonnier de guerre, il s’évada en janvier 1941. Résistant Front national et Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du groupe Leroy, il fut arrêté en février 1942 à la suite d’une dénonciation à la police française.
Peu après son arrestation à Chalon, la police française arriva un matin très tôt chez ses deux sœurs, Marthe et Lucie et les emmenèrent à la prison de Chalon avec les deux filles de Lucie, Andrée 9 ans et Simone 7 ans. Les deux fillettes furent relâchées très vite. Lucie est restée un mois environ à la prison de Chalon ; Marthe a été transférée à Beaune puis à Dijon, avant d’être libérée.
Louis Gaudillot, torturé puis livré aux Allemands, fut condamné à mort par le tribunal allemand FK 669 de Dijon. Il a été fusillé à Dijon le 25 septembre 1942 à 7h45 en même temps que Louis Aublanc, Louis Bouveret et Jean Désautels.
Son nom a été gravé sur le Mur des fusillés de Dijon et sur le monument aux morts de Chalon-sur-Saône.
Lors de l’épuration, la délatrice fut condamnée par la Cour de Justice à 15 ans de travaux forcés et à la dégradation nationale.
Militant des Jeunesses communistes à la veille de la guerre, à Chalon-sur-Saône, célibataire, Louis Gaudillot fut arrêté en 1939. Mobilisé, prisonnier de guerre, il s’évada en janvier 1941. Résistant Front national et Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du groupe Leroy, il fut arrêté en février 1942 à la suite d’une dénonciation à la police française.
Peu après son arrestation à Chalon, la police française arriva un matin très tôt chez ses deux sœurs, Marthe et Lucie et les emmenèrent à la prison de Chalon avec les deux filles de Lucie, Andrée 9 ans et Simone 7 ans. Les deux fillettes furent relâchées très vite. Lucie est restée un mois environ à la prison de Chalon ; Marthe a été transférée à Beaune puis à Dijon, avant d’être libérée.
Louis Gaudillot, torturé puis livré aux Allemands, fut condamné à mort par le tribunal allemand FK 669 de Dijon. Il a été fusillé à Dijon le 25 septembre 1942 à 7h45 en même temps que Louis Aublanc, Louis Bouveret et Jean Désautels.
Son nom a été gravé sur le Mur des fusillés de Dijon et sur le monument aux morts de Chalon-sur-Saône.
Lors de l’épuration, la délatrice fut condamnée par la Cour de Justice à 15 ans de travaux forcés et à la dégradation nationale.
Dernières lettres de Louis Gaudillot.Orthographe et ponctuation respectées.Le 25 Septembre 1942Ma Chère Famille,Il est l’heure et je suis prévenu dans 1 heure je crois ce sera à jour.Soyez très courageux, moi-même je l’aurai été. Cher Père pense que vous avez eu un fils fort et courageux. Sœurs chéries pensez que vous avez des enfants.Pensez Louis [incertain] et soyez grands voyez-vous je suis quelque peu émotionné mais je reste fortMon cher frère sois fort. Je compte sur toi pour le réconfort de toute ma Chère familleAdieu mon Cher Père, mes Sœurs Chéries, mon Cher frère, mes chers Petits Enfants.Chère Mireille, Tante, Oncle, Yvette, cousin. Tante Gaby, Dédé, Marraine et tous de ma famille chérie.J’avais beaucoup d’espoir oh oui je tremble un peu il y a de quoi.Adieu mon Cher Père, Adieu mes Sœurs Chéries, mon cher frère et tous je n’oublie personneVotre Cher à tousEmbrassez tous sans oublier personneLouisEt dans les marges :N’oubliez personne je vous répète. Deux mots chez Bouveret *.Bouveret a été « conforme »Adieu très ChérisJe suis normal mais c’est durMarthe ** chérie tu seras forte et tous pour moi, ce sera vite terminéC’est avec courage que j’ai fait ma valise Je reste fort très fort*Louis Bouveret : compagnon de Louis Gaudillot, fusillé le même jour** Marthe est une de ses deux sœurs******Dijon 25.9.42Ma Grande et Chère famille,Voyez-vous ça va ça va beaucoup mieux. Je suis toujours fort. Cher Père beaucoup de courage j’aurai eu pour lire cette dernière. Sois fort aussi.Chers sœurs vous avez des Enfants. Pensez-y et soyez fiers et dites que je ne suis pas mort terroriste non ce n’est pas mon titre. Je fus que quelque peu [illisible] vers les conceptions politiquesJe vous serai reconnaissant de vouloir bien m’en excuser. Pour moi ce n’est rien. C’est pour vous et pour la suite. Je compte sur vousMa 1ère est tremblée mais voyez-vous elle a … [illisible]. Je suis un fortJe fais les 100 pas j’attend courageusementLouis
Sources
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3 Liste S 1744. – Archives de la ville de Dijon. – André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire. Biographies des résistants, 2005, JPM. – Mémorial GenWeb. — Archives privées.
André Jeannet, Dominique Tantin