Né le 8 mars 1915 à Champeau-en-Morvan (Côte-d’Or), fusillé le 27 juin 1944 à Dijon (Côte-d’Or) ; ajusteur ; résistant.

Fils de Solange Léger, domestique, et de Jean, Paul Sirdey, Paul Sirdey demeurait 5 rue des Bons-Amis à Dijon. Il s’était marié le 18 avril 1936 dans sa ville, avec Raymonde Glanchard et était père de deux enfants. Il travaillait comme ajusteur à l’usine métallurgique Pétolat (matériel ferroviaire).
Le 27 février 1944, il fut arrêté à Dijon par la Sipo-SD pour « actes de franc-tireur ». Résistant, il assurait les liaisons entre les différents maquis du département, recrutait et convoyait les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) vers les différentes unités. C’est au retour de l’une de ces missions qu’il fut arrêté à son domicile, ainsi que neuf camarades dont Jules Beau.
Incarcéré à la prison départementale de Dijon, Paul Sirdey fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 669 de Dijon avec huit résistants. Ils ont été fusillés le 27 juin 1944 au stand de tir de Montmuzard à Dijon, Paul Sirdey à 6h01 dans le premier groupe de cinq.
Son nom est gravé sur le Mur des 126 fusillés à Dijon et sur une plaque commémorative située à l’angle de la rue d’Auxonne et du boulevard Mansart sur le pilier d’un immeuble avec l’inscription : « 1939-1945. À la mémoire des enfants des Poussots (quartier de Dijon) morts pour que vive la France », (43 noms) plaque apposée par souscription sous l’égide du Secours populaire français. Sont inscrits également les frères René Colin et Marcel Colin fusillés tous trois le même jour à Dijon.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 3 octobre 1952. Il a été homologué interné résistant (DIR) et membre des FFI.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty) AC 21P 675887. – SHD, Vincennes, GR 16P 550658 (nc). — Arch.Dép. Côte-d’Or . — Notes Annie Pennetier . — MémorialGenweb . — État civil.

Julien Lucchini

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