Né le 12 novembre 1882 à Chives (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé après condamnation à mort le 15 avril 1942 à Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; cultivateur ; détention d’armes et de tracts.

Augustin Tabeau était le fils d’Auguste Tabeau, cultivateur, et de Clarisse Chaouet. Augustin Tabeau exerçait le métier de cultivateur quand il fut mobilisé en décembre 1914. D’abord affecté à la Poudrerie nationale d’Angoulême, il dut en mars 1917 affecté dans plusieurs régiments d’artillerie successifs. Il fut démobilisé le 26 février 1919. Il était marié et père de quatre enfants, Thérèse née à Pons en 1909, Elodie née en 1912, Andrée en 1917 et Serge né en 1927 à Montils. Au recensement de 1931, il demeurait avec sa femme Thérèse et ses quatre enfants au lieu-dit Jarlac, commune de Montils et exerçait la profession de cultivateur. En 1944 il résidait toujours à Jarlac mais son dossier mentionnait que sa femme et une de ses filles avaient quitté le domicile.
Le 10 avril 1942, il fut arrêté à Jarlac par la Feldgendarmerie de Saintes. Ayant trouvé des tracts anglais dans un champ en décembre 1941, il semble qu’il les ait conservés, ainsi que des armes, à son domicile.
Le 15 avril suivant, le tribunal militaire allemand FK 540 de La Rochelle le condamna à mort. Il a été fusillé au polygone de la Marine à Rochefort-sur-Mer le jour même de sa condamnation par les autorités allemandes.
Il obtint la mention mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Montils. Une stèle à la mémoire de neuf victimes fusillées entre 1941 et 1944fut inaugurée le 3 avril 2004 à Rochefort, Carrefour du Polygone au centre de l’avenue des déportés et fusillés.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). — Arch. Dep. Charente-Maritime (état civil, registre matricule, recensements) — Mémorial genweb — État civil.

Julien Lucchini, Michel Thébault

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