Né le 9 octobre 1894 à Homblières (Aisne), fusillé le 8 avril 1944 à Saint-Quentin (Aisne) par condamnation ; cantonnier auxiliaire à la SNCF ; communiste ; résistant FTPF (détachement 23 Gabriel-Péri, groupe Jean-Catelas).

Fils de Louis Alfred, facteur rural, et d’Ambroisine André, ménagère demeurant à Fresnoy-le-Grand (Aisne) où il travaillait, Louis Lesur se maria le 19 avril 1924 à Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Georgette Lannois, il était père d’un enfant. Il fut arrêté dans sa commune le 26 janvier 1944.
Membre de Résistance-Fer depuis octobre 1942, Louis Lesur appartenait au groupe Jean-Catelas organisé par Maurice Isart, qui opérait dans le secteur de Fresnoy-le-Grand et Croix-Fonsommes (Aisne). Ce groupe servit de bras armé aux missions du Special Operations Executive (SOE) dans le Saint-Quentinois, réceptionnant des parachutages et sabotant la ligne SNCF entre Fresnoy-le-Grand et Saint-Quentin. On lui devait plusieurs déraillements ferroviaires, notamment ceux des 6 septembre 1943 et 5 octobre 1943, qui provoqua la destruction d’un convoi de munition (dix wagons détruits). Il y en eut d’autres : le 29 octobre 1943 (trois soldats allemands morts et onze wagons détruits) et enfin le 1er janvier 1944 (vingt-neuf wagons de matériel touchés).
Les 25 et 28 janvier 1944, les résistants furent arrêtés au cours d’une rafle à Fonsommes, Fresnoy-le-Grand, et Étaves-et-Bocquiaux, avec d’autres personnes considérées comme de dangereux terroristes communistes par les autorités allemandes. Peu de ces groupes s’échapperont à temps. Louis Lesur fut arrêté à Fresnoy le 26 par la Sipo-SD, pour activités de franc-tireur, attentats et sabotages de voies ferrées. Incarcéré à la prison de Saint-Quentin, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de la ville (FK 602) le 6 avril 1944.
Il a été fusillé le 8 avril 1944 au champ de tir de La Sentinelle, route de Cambrai, par les autorités allemandes. Vingt-sept résistants furent abattus le même jour.
Le nom de Louis Lesur figure sur le monument de La Sentinelle (avec les vingt-six autres fusillés du 8 avril 1944), mais aussi sur le monument des Martyrs, le monument aux morts et sur une plaque à l’intérieur de l’église de Fresnoy-le-Grand.
« Fusillé », il fut déclaré « Mort pour la France » (AC 21 P 78026) à titre militaire, et homologué FFI et FFC (GR 16 P 368074). La médaille de la Résistance lui fut attribuée à titre posthume (décret du 5 juill. 1951, JO du 7).
Sources

SOURCES : SHD., dossiers adm. résistants. Liste des médaillés de la Résistance à titre posthume (ap. 1948). DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Sites Mémoire des Hommes et Généalogie-Aisne. – Monument de La Sentinelle, Saint-Quentin. – État civil.

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Généalogie Aisne

Frédéric Stévenot

Version imprimable