Né le 23 décembre 1919 à Saint-Bérain-sur-Dheune (Saône-et-Loire), fusillé le 22 novembre 1943 à Dijon (Côte-d’Or) ; employé de commerce ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.

Fils de Pierre Thouzeau, carrier-mineur, et d’Hortense Nuguet, sans profession, Louis Thouzeau, employé demeurant à Dijon, s’était marié le 11 octobre 1941 à Dijon avec Paulette Ponsot et était père d’un enfant.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), membre du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la région CDP3 depuis mars 1943, il rejoignit un maquis installé au cours de l’été 1943 à proximité de la ferme des Lochères, dans la commune de Cessey-sur-Tille. Selon certaines sources, ce maquis était intégré au mouvement Ceux de la Libération (CDLL). D’autres sources évoquent la présence à Cessey-sur-Tille d’un groupe « 313 » installé depuis juillet 1942, commandé par Charles Profit avec des combattants Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de Résistance communiste.
Le maquis fut « vendu » par un lieutenant d’une compagnie du génie stationnée à Ivry-en-Montagne qui ne partageait pas leur engagement. Louis Thouzeau fut capturé le 6 septembre 1943 lors de l’attaque du maquis par la Wehrmacht et la Sipo-SD, et emprisonné à Dijon.
Il fut condamné à mort pour « actes de franc-tireur et menées terroristes » le 11 novembre 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 669 de Dijon, et fusillé le 22 novembre suivant au stand de tir de Montmuzard avec ses camarades du maquis capturés le 6 septembre.
Son nom figure sur le Mur des 126 fusillés de Dijon, sur le monument commémoratif « À ceux du Maquis de Cessy-sur-Tille victimes du combat du 6 septembre 1943 » et sur la plaque « 1939-1945 : À la mémoire des enfants des Poussots morts pour que vive la France », apposée dans son quartier grâce à la souscription organisée par le Secours populaire français.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 4, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – Site Internet Philippe Chapill. – État civil.

Dominique Tantin

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