Née le 15 février 1905 à Elle (Allemagne), fusillée le 29 juin 1940 à Doullens (Somme) ; nationalité polonaise ; ménagère.

Mariée et demeurant à Vimy (Pas-de-Calais), Franciska Chudalla y fut arrêtée le 1er juin 1940 par la Feldgendarmerie, suite aux maltraitances subies par quatre aviateurs allemands tombés le 18 mai au lieu-dit « L’Emprunt » (commune de Vimy).
D’après certains témoignages, l’avion aurait été abattu par les troupes britanniques, et ce sont des soldats français qui auraient exécuté ses occupants. Une foule de cinq cents personnes auraient lynché l’un des membres de l’équipage. Quoi qu’il en soit, les Allemands prirent des otages dès qu’ils arrivèrent à Vimy.
D’après une lettre adressée le 18 novembre 1942 par Brinon au chef du gouvernement à Vichy, « Virel, ainsi que deux personnes de nationalité polonaise, était accusé d’avoir achevé un aviateur allemand, en se livrant sur sa personne à des actes de barbarie » (une castration, dit-il).
Déférée le 1er juin 1940 devant un tribunal militaire de campagne, Franciska Chudalla fut condamnée à mort (comme Ernest Virel et Brodislas Pchalek) et fusillée le 29 dans la citadelle de Doullens. Cette exécution est étonnante car les Allemands n’exécutaient pas les femmes, privilégiant la déportation et l’exécution en Allemagne.
La Délégation générale du gouvernement dans les territoires occupés (DGTO) fut prévenue trop tard de son exécution, à savoir le 18 septembre 1942.
Le nom de Franciska Gielnick figure sous cette dénomination sur le monument aux morts et des plaques commémorative (église Saint-Martin) de Vimy.
Sources

SOURCE : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Site Internet : mémorial GenWeb. — Notes Sébastien Chudalla.

Frédéric Stévenot

Version imprimable