Né le 26 mai 1882 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 23 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ingénieur ; résistant, membre du réseau des S.S.M.F./T.R.(Groupe Cambronne).

Fils d’Arsène Hervé, propriétaire, et de Marie-Louise Guihard, Albert Hervé, ingénieur constructeur de formation, gérait un garage à Paris. Il s’était marié le 24 mars 1928 à Paris (VIe arr.) avec Marie Louise Giron et était père de trois enfants,
Dès le mois de septembre 1940, il communiquait avec Londres, transmettant des renseignements sur des terrains d’aviation et des dépôts de munitions. Chef du réseau Cambronne à la fin de l’année 1940, il apportait de l’aide aux jeunes résistants et aux aviateurs britanniques : vêtements, argent, filière pour regagner le Royaume-Uni.
Dénoncé, il fut arrêté dans son garage le 23 avril 1941 à Paris par la Sipo-SD. Il était en compagnie d’un agent de liaison, Édouard Bidaud.
Jugé par le tribunal militaire d’Angers (FK Angers) en même temps qu’Édouard Bidaud le 23 décembre 1941 pour « intelligence avec l’ennemi », il fut condamné à perpétuité. Selon une lettre de son avocat à son épouse au lendemain du procès, aucune condamnation à mort dans cette affaire ne fut prononcée.
Transféré à la prison de Fresnes puis à la Santé le 21 mai, il a été fusillé comme otage, en représailles à l’attentat de Paris du 19 mai 1942, le 23 mai 1942 au Mont-Valérien à 9 h 15.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Site des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine, « Mémoire de guerre ». – État civil en ligne, cote 2e90 vue 122.

Alain Prigent, Serge Tilly

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