HERVÉ Albert, Marie
Né le 26 mai 1882 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 23 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ingénieur ; résistant, membre du réseau des S.S.M.F./T.R.(Groupe Cambronne).
Dès le mois de septembre 1940, il communiquait avec Londres, transmettant des renseignements sur des terrains d’aviation et des dépôts de munitions. Chef du réseau Cambronne à la fin de l’année 1940, il apportait de l’aide aux jeunes résistants et aux aviateurs britanniques : vêtements, argent, filière pour regagner le Royaume-Uni.
Dénoncé, il fut arrêté dans son garage le 23 avril 1941 à Paris par la Sipo-SD. Il était en compagnie d’un agent de liaison, Édouard Bidaud.
Jugé par le tribunal militaire d’Angers (FK Angers) en même temps qu’Édouard Bidaud le 23 décembre 1941 pour « intelligence avec l’ennemi », il fut condamné à perpétuité. Selon une lettre de son avocat à son épouse au lendemain du procès, aucune condamnation à mort dans cette affaire ne fut prononcée.
Transféré à la prison de Fresnes puis à la Santé le 21 mai, il a été fusillé comme otage, en représailles à l’attentat de Paris du 19 mai 1942, le 23 mai 1942 au Mont-Valérien à 9 h 15.
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. – Site des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine, « Mémoire de guerre ». – État civil en ligne, cote 2e90 vue 122.
Alain Prigent, Serge Tilly