Né le 17 mai 1918 à Fay-en-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 à Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), au château de La Bouvardière ; horloger ; résistant, membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI), maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Lucien CORGNET
Lucien CORGNET
Fils de Louis Corgnet et de Marie Charron, bouchers, Lucien Corgnet était célibataire et travaillait comme horloger.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), Lucien Corgnet avait rejoint les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et était membre du maquis de Saffré ; il était agent de liaison et avait pour pseudonyme « Richelieu ».
Le 28 juin 1944 au matin, plus de mille cinq cents soldats allemands, aidés d’auxiliaires français, attaquèrent le maquis de Saffré, tuant treize maquisards, certains blessés étant achevés, et en capturant trente-cinq, parmi lesquels Lucien Corgnet. Les captifs furent transférés à la prison Lafayette de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Ils comparurent le lendemain au château de La Bouvardière, où siégeait le tribunal militaire allemand de Nantes FK 518 qui les condamna tous à mort. Vingt-sept, dont Lucien Corgnet ont été exécutés le soir même dans le parc du château, deux ont été fusillés le 13 juillet 1944 à la prison Lafayette de Nantes ; enfin les six autres furent déportés (seuls deux d’entre eux revinrent). Lucien Corgnet tomba sous les balles du peloton le 29 juin 1944 à 23 h 12.
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
Lucien Corgnet a été reconnu « Mort pour la France » le 19 février 1945, il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946.
Son nom figure à Fay-en-Bretagne sur deux plaques commémoratives dont l’une se trouve dans le cimetière communal et l’autre dans l’église. De plus son nom est inscrit sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 438 420. — SHD Vincennes GR 16 P 142561 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3, 1694 W 18, 1623 W 51. — État civil. — Jean-Pierre Sauvage et Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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