Né le 5 novembre 1924 à Carquefou (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 au château de La Bouvardière, commune de Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; instituteur ; résistant FFI, maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Henri JOUNEAU
Henri JOUNEAU
Fils de Donatien, Henri Jouneau et de Marie Augustine Couteau, cultivateurs, Henri Jouneau, instituteur vivant à Campbon (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), était célibataire.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), résistant dès 1943, il était devenu résistant FFI et membre du maquis de Saffré.
Comme l’ensemble des Forces françaises de l’intérieur, le maquis de Saffré se mobilisa en juin 1944, atteignant plus de trois cents hommes, insuffisamment armés, dirigés par le capitaine Maurice Gimbal. Le 28 juin 1944, plus de mille cinq cents soldats allemands, aidés d’auxiliaires français, attaquèrent le maquis qui compta treize tués au combat, certains blessés étant achevés, vingt sept fusillés au château de la Bouvardière et deux à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Lors de cet assaut, Henri Jouneau fut arrêté par la Wehrmacht pour « actes de franc-tireur » et il fut interné à la prison Lafayette à Nantes.
Condamné à mort le 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de Nantes (FK 518), Henri Jouneau a été fusillé le jour même, avec vingt-six de ses compagnons au château de La Bouvardière ; il tomba sous les balles du peloton à 23 h 43.
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
Henri Jouneau a été reconnu Mort pour la France le 26 février 1945, il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Blain et de Nort-sur-Erdre (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) et sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 466 275. — SHD Vincennes GR 16 P 312668. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3, 1694 W 18, 1623 W 51. — État civil. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, tome Fusillés, exécutés, 2001.Mémorial GenWeb. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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