Né le 2 septembre 1920 à Nozay (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 au château de La Bouvardière, commune de Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; boulanger ; résistant FFI, maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Jean RIGOLET
Jean RIGOLET
Fils de Marie, Louise Rigolet, commerçante, Jean Rigolet, célibataire vivant à Cluny (Saône-et-Loire), était boulanger et était domicilié au bourg de Nozay chez sa mère.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il devint résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et il rejoignit le maquis de Saffré.
Ce maquis, qui regroupait environ trois cents hommes, fut attaqué le 28 juin 1944 au matin par plus de mille cinq cents soldats allemands, aidés d’auxiliaires français. Lors de cet assaut, Jean Rigolet refusa d’abandonner son camarade Albert Chauvin grièvement blessé, bien que ce dernier l’ait supplié de partir. Jean Rigolet fut arrêté par la Wehrmacht et il vit les soldats allemands achever Albert Chauvin à coups de bottes et de crosses.
Jean Rigolet fut interné à la prison Lafayette à Nantes avec trente-quatre autres résistants capturés lors de l’attaque du maquis de Saffré. Le lendemain 29 juin 1944, le tribunal militaire allemand de Nantes FK 518 siégea au château de La Bouvardière et condamna à mort les trente-cinq maquisards. Vingt-sept d’entre eux, dont Jean Rigolet, ont été fusillés le soir même sur place.
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
Jean Rigolet fut reconnu Mort pour la France, il fut homologué FFI et il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946.
Son nom figure sur le monument aux morts de Nozay et sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du cimetière et du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Liste S 1744 (notes Thomas Pouty), AC 21 P 531142. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3, 169 w 18, 16é" w 51 (écrit Rigollet). — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — État civil. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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