Né le 13 avril 1923 à Izé (Mayenne), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 à Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), au château de La Bouvardière ; étudiant en droit ; résistant FFI, maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Fils d’Alfred Pouty, maréchal-ferrant, forgeron, descendant de la famille Saffré, et de Thérèse Bouvet, ménagère, Jean Pouty, étudiant en droit, célibataire, vivait à Nort-sur-Erdre (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il s’était évadé de Duisbourg (Allemagne) et avait rejoint sa famille à La Meilleraye-de-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il était devenu résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et avait rejoint le maquis de Saffré.
Le 28 juin au matin, plus de mille cinq cents soldats allemands, aidés d’auxiliaires français, attaquèrent le maquis, tuant treize maquisards, certains blessés étant achevés, et en capturant trente-cinq, parmi lesquels Jean Pouty. Les captifs furent transférés à la prison Lafayette de Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Ils comparurent le lendemain au château de La Bouvardière, où siégeait le tribunal militaire allemand de Nantes FK 518 qui les condamna tous à mort. Vingt-sept, dont Jean Pouty ont été exécutés le soir même dans le parc du château, deux ont été fusillés le 13 juillet 1944 à la prison Lafayette de Nantes ; enfin les six autres furent déportés (seuls deux d’entre eux revinrent).
Jean Pouty tomba sous les balles du peloton le 29 juin 1944 à 23 h 23 en chantant la Marseillaise avec ses camarades Henri Moreau et Paul Tiger (fusillés eux aussi à 23 h 23) et Joseph Retière (exécuté à 23 h 30).
ll lui avait été refusé d’écrire une dernière lettre à sa famille, comme à ses vingt-six autres camarades. Ses funérailles ont ensuite été célébrées par tout le village, à l’unisson.
Jean Pouty fut reconnu Mort pour la France, statut militaire, il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 23 février 1959, JO du 7 mars 1959.
Son nom figure sur le monument aux morts de Nort-sur-Erdre et sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Liste S 1744 (notes Thomas Pouty), AC 21 P 135762 et AC 21 P 527568. — SHD Vincennes GR 16 P 489249 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3. — État civil. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution, allemande en Seine-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — Notes de Jean-Pierre Ravery. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Julien Lucchini, Annie Pennetier

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