LEBRUN Henri, Ferdinand
Né le 18 mai 1900 à Ere (Belgique), fusillé le 17 janvier 1944 à Bondues (Nord) ; chef de manœuvre à la SNCF ; résistant membre du réseau Alliance.
Interné le 10 décembre 1943 à la prison de Loos-lès-Lille (Nord), Henri Lebrun fut transféré à la compétence de « l’ange gardien des V1 » en janvier 1944. Son activité d’espionnage intéressait tout particulièrement ce nouvel appareil de répression envoyé en France pour protéger le secret des sites de tir des armes nouvelles de Hitler, les fameux V1 et V2. Le 17 janvier 1944, Henri Lebrun fut déféré devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand et condamné à mort. Le jour même, il fut exécuté dans le plus grand secret dans les fossés du fort de Bondues.
Selon Pierre Say, alors secrétaire de mairie à Bondues et qui participa à l’exhumation des corps le 15 septembre 1944, « celui d’Henri Lebrun avait été inhumé sans cercueil, dans une fosse portant un piquet no 27, et situé dans un fossé du fort de Bondues. Habillé, il portait des traces de balles dans la tête ».
Henri Lebrun repose à Lille depuis la fin 1944.
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, op. cit. – Renseignements complémentaires communiqués par le musée de la Résistance de Bondues. – Fonds Michel Rousseau (La Coupole). – Laurent Thiery, La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.
Frédéric Stévenot, Julien Lucchini, Laurent Thiery