Né le 30 novembre 1902 à Marpent (Nord), fusillé le 20 juin 1944 à Seclin (Nord) ; résistant au sein des FTPF.

Marié, sans enfant, demeurant à Vieux-Reng (Nord), Aimable Liénard y fut arrêté le 22 mars 1944, à son domicile, par la Feldgendarmerie de Maubeuge, pour sabotage.
Il était, depuis le 1er janvier 1943, membre des FTPF du secteur de Jeumont, dans le groupe « Douaumont », section de Vieux-Reng, 11e bataillon, 44e compagnie avec le matricule 6711. Il fut arrêté à la suite du sabotage de la voie ferrée au lieu-dit « Les Bons Pères » à Assevent (Nord). Surpris à cette occasion, le 16 février 1944, sur une patrouille allemande, le groupe fut accroché ; Georges Delmotte, Charles Defresnes et Claude Olivier furent blessés et arrêtés. Un mois plus tard, le 22 mars, les autres membres du groupe furent capturés et notamment Aimable Liénard ou Ali Laoubi.
Aimable Liénard fut interné à la prison de Valenciennes (Nord) jusqu’au 30 mars, avant d’être transféré à celle de Loos-lès-Lille (Nord).
Au total, dix-sept résistants du secteur de Jeumont allaient comparaître devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand. Ce dernier, qui relevait de « l’ange gardien des V1 », un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites.
Le 20 juin 1944, Aimable Liénard fut condamné à mort et aussitôt fusillé dans le plus grand secret au fort de Seclin dans la région de Lille.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole). – Mémorial GenWeb. – Laurent Thiery, La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.

Frédéric Stévenot, Laurent Thiery

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