Né le 13 décembre 1921 à Stryj près de Lemberg (Pologne), fusillé après condamnation à mort le 23 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; lieutenant de réserve de l’armée polonaise ; résistant, membre du réseau de renseignements polonais F2.

Il était membre du réseau F2. Ce réseau (appelé ’’F2’’, ’’F’’ pour France et ’’2’’ car le mouvement succédait à une organisation de renseignement des forces navales polonaises) fut implanté dès 1940 à l’initiative du gouvernement polonais en exil à Londres. En effet, après l’armistice de juin 1940, le Gouvernement Polonais s’exila à Londres et organisa aussitôt des réseaux clandestins polonais en France, ces réseaux disposant de leurs propres moyens de communication et étant reliés directement aux services secrets britanniques. Arrêté probablement par des hommes de l’Abwehr (contre-espionnage), incarcéré à Fresnes, Stanislas Chomik, jugé le 17 décembre 1943 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), fut condamné à mort pour « espionnage ». Il fut passé par les armes le 23 décembre 1943 à 15 h 01. Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Franz Stock, l’aumônier du Mont-Valérien, a laissé dans son journal (op. cit.) la notation suivante : « Jeudi 23.12.43, 1 exécution. Messe du soir à la chapelle. Exécution d’un officier de réserve polonais pour aide à l’ennemi, encore jeune, bon catholique, confessé, communié. Très calme, mort le sourire aux lèvres. Encore sa mère et deux sœurs en Pologne, aucune nouvelle d’elles depuis 4 ans, parlait un excellent français. Enterré à Evry ».
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 701. — DAVCC, Caen, Boîte 5/B VIII 5, Liste S 1744-424/43 (Notes Thomas Pouty).— Franz Stock Journal de guerre : écrits inédits de l’aumônier du Mont-Valérien Éditions du Cerf 2017 — Site Internet Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — Site du Mont-Valérien.

Daniel Grason, Michel Thébault

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