Né le 31 décembre 1900 à Dunkerque (Nord), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies ou Verlinghem (Nord) ; employé de commerce, photographe ; marié ; résistant membre du réseau Intelligence Service-Special Operations Executive (IS-SOE), comité MD (Malo-Direction).

Fils de Gaston Georges Eugène Petit, garçon épicier âgé de vingt-cinq ans (puis journalier et docker), et de son épouse Julie Françoise Foort, âgée de vingt-quatre ans (domestique puis ménagère), demeurant au 7 rue de l’Abreuvoir (auj. rue du 110e RI), tous deux nés et mariés à Dunkerque, le couple eut deux enfants (Julien Georges Marcel, né le 13 novembre 1893, et Marcel, né en 1900) et était domicilié à Malo-les-Bains.
Marcel Petit se maria avec Célestine Alphonsine Delbecque, le 21 janvier 1922, à Malo-les-Bains (Nord). Le couple n’eut pas d’enfant.
Marcel Petit fut recensé militairement avec la classe 1920. Mais la destruction du registre des états signalétiques ne permet d’avoir accès aux renseignements le concernant.
Dès l’automne 1940, Henri Gugelot constitua un groupe de résistants, parmi lesquels Marcel Petit. Alors photographe à Malo, au 12, boulevard de Lille, c’est chez lui que les réunions du groupe se tinrent. Avec l’aide de sa femme et de sa nièce, Madame Goris-Gens, il fournissait des relevés des plans du port de Dunkerque et des batteries allemandes. En avril 1941, il entra dans un réseau dépendant du War Office : le comité MD (Malo-Direction). Outre Henri Gugelot et Marcel Petit, il rassembla la commander Kenneth Cohen, Pierre Malraux, Charles Lemaire, Pierre Legrand, Patrice Selingue, Marcelle Lombardi, le couple Denys et leur fils Pierre.
Le 1er juillet 1941, Marcel Petit fut arrêté par la Sipo-SD, comme Henri Gugelot, Patrice Selingue (petit-fils d’Henri Gugelot) et un camarade de ce dernier. Ils furent incarcérés à la prison de Loos. Déférés devant le tribunal militaire allemand FK 678 de Lille, ils furent condamnés à mort le 17 septembre 1941. Un second jugement, prononcé par le même tribunal le 14 octobre, les condamna aux travaux forcés à perpétuité. Les deux plus jeunes furent condamnés à dix ans de travaux forcés.
Marcel Petit et Henri Gugelot furent déportés (I.18) le 12 novembre 1941. Ils furent enfermés à la prison Saint-Gilles de Bruxelles, qui dépendait du commandement militaire de Bruxelles. C’était le lieu principal de départ des personnes déportées de la zone rattachée (Nord-Pas-de-Calais), en particulier des condamnés par un tribunal militaire et de ceux qui étaient classés « Nacht und Nebel ». Ils furent ensuite conduits à la prison de Rheinbach, au sud-ouest de Bonn, où étaient exécutées les peines de travaux forcés. Là, ils doivent s’initier à la confection d’enveloppes, pour Henri Gugelot, et au métier de tailleur, pour Marcel Petit.
Après l’attentat commis à Lille contre un soldat allemand, les autorités allemandes ne parvinrent pas à en identifier les auteurs. Le 20 avril 1942, des otages furent pris parmi les résistants prisonniers. Henri Gugelot et Marcel Petit furent de ceux-là. Le 30 avril, ils furent exécutés à 19 h. 40 par un peloton allemand, au fort du Vert-Galant (situé sur les communes de Verlinghem et Wambrechies), en même temps que deux prisonniers de droit commun, Kalmé Prochownik et Ragoun Ben Mezan, ainsi que le militant communiste Henry Ternyn.
Célestine Petit et et Marie-Thérèse Selingue (fille d’Henri Gugelot) poursuivirent les activités de l’organisation.
Après la libération, les corps d’Henri Gugelot et de Marcel Petit furent découverts dans un charnier, à Marquette-lez-Lille. Leurs funérailles eurent lieu le samedi 15 septembre 1945 après-midi. Ils furent inhumés au cimetière de Malo ancien, Marcel Petit allée 39, case 7, Henri Gugelot allée25, case 27.
Marcel Petit fut homologué RIF et DIR (GR 16 P 471654). La mention « mort pour la France » lui fut attribuée par l’avis ministériel n° 30264 du 31 juillet 1945.
Le nom de Marcel Petit figure sur la plaque commémorative de la rue des Fusillés, à Dunkerque et sur le monument commémoratif du fort du Vert-Galant. Il a été donné à une résidence, avenue des Maréchaux-de-France (séance du conseil municipal, 22 décembre 1978).
Sources

SOURCES : SHD, dossiers adm. résistants. DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). — Sites Internet : Mémorial GenWeb. Généalogie et Histoire du Dunkerquois. FDM— État civil Dunkerque 5Mi 76 R 001 (acte n° 1197, vue 844).

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Memorial GenWeb

Frédéric Stévenot

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