Né le 16 février 1894 à Lezennes (Nord), fusillé comme otage le 15 septembre 1941 à Lille (Nord) ; ouvrier SNCF ; syndicaliste CGTU ; militant communiste ; résistant.

Marié, père d’un enfant, demeurant à Hellemmes (Nord), Henri Ployard y travaillait aux ateliers de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Mobilisé en 1914, il fut décoré de la Croix de guerre pour son comportement au combat. Il rejoignit dès leur création le Parti communiste et la CGTU. Secrétaire de la cellule des cheminots d’Hellemmes de 1924 à 1939, il assuma également, jusque vers 1930, le secrétariat du sous-rayon d’Hellemmes-Lezennes (quatre cellules, environ cent vingt adhérents), rattaché au rayon de Lille, avant de céder sa place à Julien Leruste.
Entré dans la clandestinité dès le début de l’occupation allemande, Henri Ployard prit contact en septembre 1940 avec Martha Desrumeaux dans le but de réorganiser les syndicats clandestins et de poursuivre la diffusion de L’Enchaîné.
Il fut arrêté à Hellemmes le 27 août 1941 par la Feldgendarmerie et la police française, en tant que « militant syndicaliste » et membre d’une organisation communiste clandestine. Il fut interné comme otage à la caserne Négrier à Lille, et fusillé à la citadelle de Lille le 15 septembre par un peloton d’exécution allemand, en compagnie d’Albert Deberdt, Joseph Noël, Louis Doisy et Hugo Zajak.
En septembre 2012, une plaque fut apposée sur les lieux en hommage aux fusillés des 15 et 26 septembre 1941.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Nord, M 154/191. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit.Liberté, 19 octobre 1944. — Mémorial des cheminots, notice par Laurent Thiery.

Frédéric Stévenot

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