Né le 5 février 1898 à Recquignies (Nord), fusillé le 20 juin 1944 au fort de Seclin (Nord) ; manœuvre ; résistant FTPF.

Marié, père de cinq enfants, dont André Quinzin, Gaston Quinzin demeurait à Jeumont (Nord) quand il y fut arrêté, le 22 mars 1944, par la Feldgendarmerie de Maubeuge (Nord), pour sabotage.
Il était alors membre des FTPF du secteur de Jeumont depuis février 1943. Il fut arrêté après un sabotage sur la voie ferrée au lieu-dit Les Bons Pères, à Assevent (Nord), le 16 février. Son groupe fut accroché par une patrouille, et eut plusieurs blessés.
Interné à Maubeuge jusqu’au 25 mars, puis à la Kommandantur de Valenciennes jusqu’au 28 avril, André Quinzin fut ensuite transféré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord).
Le 20 juin 1944, avec dix-huit autres membres du même groupe, Gaston Quinzin comparaissait devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand alors réuni à la citadelle de Lille. Ce dernier, qui relevait de l’« ange gardien des V1 », un appareil de répression formé d’un groupe du contre-espionnage nazi, avait pour mission unique la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Qui plus est, depuis le 4 mars 1944, le domaine de compétence de cette cour martiale secrète avait été étendu aux sabotages visant les voies de chemin de fer desservant ces différents sites. Au cours des interrogatoires subis, le père et le fils Quinzin auraient avoué leur participation à ces différentes opérations, fait entraînant leur condamnation à mort.
Quatorze membres du groupe, dont Gaston Quinzin et son fils André, furent condamnés à mort le 20 juin 1944, et un peloton d’exécution allemand les fusilla le même jour au fort de Seclin.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole). – Laurent Thiery, La Répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.

Frédéric Stévenot, Laurent Thiery

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