Né le 10 janvier 1917 à Prisches (Nord), fusillé le 14 décembre 1943 au fort de Bondues (Nord) ; instituteur, puis employé d’usine ; syndicaliste CGT ; résistant FTPF.

Coll. Musée de la Résistance de Bondues.
René Ruelle demeurait à Croix-Caluyau (Nord). Ancien instituteur, il était employé d’usine et responsable CGT.
Secrétaire du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, René Ruelle avait pris le pseudonyme d’« Alexandre », puis celui de « René ». Condamné par contumace à cinq ans de prison et mille deux cents francs d’amende le 14 octobre 1943 par la Section spéciale de Douai, il fut réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) et poursuivit dès lors ses activités dans la clandestinité. Il semble, selon certaines sources, qu’il ait été à l’origine de la création du journal clandestin Le Patriote de l’Avesnois.
Il fut arrêté par la Gestapo le 18 septembre 1943, à Roubaix, pour aide à l’ennemi. Il était alors responsable de l’état-major des Francs-tireurs et partisans (FTP), dont faisait partie Marcel Bouderiez. Ce dernier était déjà arrêté depuis quatre jours.
Tous deux furent emprisonnés dans la centrale de Loos-lès-Lille. Torturés, puis traduits devant le tribunal FK 678 de Lille, ils furent condamnés à mort le 30 novembre 1943, et fusillés ensemble le 14 décembre 1943 par un peloton d’exécution allemand, au fort de Bondues.
Le 4 octobre 1944, Le Nord libre publia la dernière lettre de René Ruelle, adressée à sa mère. Il y écrivait notamment : « Sois fière de ton fils, relève la tête et dis-toi bien que des millions d’êtres humains sont morts pour la Liberté. Je n’ai fait que modestement mon devoir ; je regrette de n’avoir pas fait plus. »
Une rue de Prisches a été rebaptisée rue René-Ruelle le 10 août 1977. René Ruelle a été décoré, à titre posthume, de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance. Son nom figure sur le monument aux morts de Croix-Caluyau, ainsi que sur le monument commémoratif du fort Lobeau, à Bondues.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, op. cit. – Mémorial GenWeb.

Frédéric Stévenot, Julien Lucchini

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