Son père, Eugène Birr, était mineur de potasse, de religion catholique ; sa mère, née Marie-Anne Hebding, était catholique elle aussi. Cheminot, et responsable de la Jeunesse communiste de Réguisheim, René Birr entraîna avec lui toute sa classe pour refuser le conseil de révision de la Wehrmacht. Son prénom français, « René », avait été changé par les nazis en « Robert » le 18 mars 1941. Il posa la base des groupes de FTP en Haute-Alsace. Arrêté en mai 1942 à Mannheim (Bade), son lieu de travail d’où il revenait en Alsace en fin de semaine, il passa plusieurs mois au Bunker du camp de sécurité et de rééducation de Schirmeck (Bas-Rhin), où il subit les traitements barbares de la Gestapo de Strasbourg. Il était accusé d’avoir caché des armes de guerre et stocké une quantité d’explosifs et de détonateurs subtilisés aux Mines de potasse. Il fut parmi les quatre premiers condamnés à mort dont la sentence fut prononcée à Strasbourg le 23 janvier 1943 par le tribunal populaire du Reich, Volksgerichtshof, présidé par le juge Freisler. Il avait vingt ans. Son attitude fut exemplaire devant le tribunal : « Nous nous battons contre des barbares comme vous. Nous avons rassemblé des armes pour vous chasser de notre pays. Vous allez tous périr, même si je dois mourir. Notre exemple, lié à celui du combat héroïque de l’Armée rouge, fera naître des milliers de nouveaux combattants. Notre province redeviendra libre. » Il laissa une émouvante lettre d’adieu à sa famille et ses camarades.
Il fut exécuté le 1er juin 1943, à Stuttgart, avec
Adolphe Murbach,
Eugène Boeglin et
Auguste Sontag. Leurs corps furent ensuite jetés dans une fosse commune, au Bergfriedhof, à Heidelberg.
Sa mère mourut de chagrin peu après.