Né le 4 novembre 1924 à Dasle (Doubs), fusillé le 14 avril 1944 à la citadelle de Besançon (Doubs) ; résistant.

Célibataire, Henri Girard résidait au début des années 1940 à Dasle où il exerçait la profession de tourneur-outilleur. Il s’engagea dans la Résistance en mars 1943 et devint membre de l’Organisation civile et militaire (OCM) du groupe Dasle.
Il fut agent de renseignement ; il participa également au sabotage des machines-outils de l’usine Japy de Beaucourt (Territoire-de-Belfort). Il fut également lié à partir de mai 1943 au groupe Bara appartenant aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Ce groupe, formé dans le secteur de Valentigney par René Wolf, comprenait une trentaine d’hommes. Son opération la plus connue, à laquelle Henri Girard participa, fut l’attaque, avec le groupe Fridelance, de la prison de Montbéliard (Doubs) le 13 décembre 1943 (huit prisonniers libérés, qui rejoignirent le groupe Bara). Dénoncé, le groupe subit une violente répression qui débuta dès le 3 janvier 1944. Après de nombreuses arrestations, le groupe Bara dut se disperser.
Henri Girard fut arrêté le 21 janvier 1944 à Dasle (Doubs) par la Sipo-SD. Il fut emprisonné à la prison de Montbéliard du 22 janvier au 31 janvier 1944, puis à la prison de Belfort (Territoire-de-Belfort) jusqu’au 15 février 1944 et enfin à la prison de la Butte à Besançon pour la période finale de son internement. Accusé « d’activité de franc-tireur et de vols de tickets de rationnement dans les mairies de Bâle et Aincourt », il fut jugé à Besançon par le tribunal militaire allemand FK 560, le 4 avril 1944, et fut condamné à mort.
Il a été fusillé le 14 avril 1944 à 8 h 16 du matin, par les autorités allemandes, dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.
Il semble que cinq autres résistants aient été fusillés le même jour : Henri Chaillard, Robert Chochard, André Crinquand, Roger Emonnot, Louis Ferrari. Cependant les sources varient sur les dates d’exécution de plusieurs d’entre eux. On trouve parfois la date du 10 avril.
Henri Girard figure sur le monument commémoratif « Aux martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – DVDrom, AERI, La Résistance dans le Doubs.

Michel Thébault

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