GIRARD Virgile
Né le 13 octobre 1897 à Clémencey (Côte-d’Or), fusillé le 20 décembre 1941 à Dijon (Côte-d’Or) ; cheminot, puis ouvrier métallurgiste à Dijon ; militant syndicaliste CGTU et communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF).
Il fut à nouveau licencié à la suite de la grève du 30 novembre 1938 avec onze camarades de l’usine et passa deux fois en correctionnelle en février 1939 pour entrave à la liberté du travail. Le syndicat des métaux fut dissout par le préfet dès la déclaration de guerre et Virgile Girard fit l’objet d’une surveillance active de la police avec la plupart de ses amis et camarades métallos engagés au Parti communiste avant son interdiction (voir Gabriel Lejard, Jean Thibeau). Dès l’occupation allemande, il investit la Résistance. Il fut membre du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France (FN), mouvement de résistance fondé et dirigé par le Parti communiste français (PCF), et d’un groupe constituant les prémices des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) depuis octobre 1941, peut-être de l’Organisation spéciale (OS). Il fut en contact avec un groupe de résistants du dépôt SNCF des machines de Dijon- Perrigny. Virgile Girard fut arrêté en tant que communiste le 12 octobre 1941 par la police française, interné à la prison centrale de Clairvaux puis transféré à la prison de Dijon. Il fut condamné à mort le 18 décembre 1941 pour « vol et détention illégale d’armes et de tracts communistes » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 669 de Dijon et fusillé le 20 décembre 1941 à Dijon avec René Pineau. Son nom est gravé sur le Mur des fusillés à Dijon et sur une plaque dans la cour de l’usine T.H.L où il travailla avant la guerre.
Il se maria le 9 juillet 1921 à Dijon avec Anna Protin, ouvrière fileuse, avec laquelle il eut trois enfants, Béatrice, Robert et Maurice. Domicilié au 50 rue de Tivoli à Dijon lors de son arrestation.
SOURCES : Arch. Nat., F7/13672. — G. Lachapelle, Les élections législatives, op. cit. — DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. — Le Métallo dijonnais, éditions de 1937 à 1939. — Arch. Dép. de Côte-d’Or, état civil, recensement de la population, fiche de recrutement militaire. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 4, édition de 1997. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Le Travailleur de Bourgogne, édition du 27 février 1932.
Dominique Tantin, Jean Belin