Né le 9 novembre 1919 à Amsterdam (Pays-Bas), fusillé après condamnation à mort le 17 février 1942 à Dijon (Côte-d’Or) ; étudiant ; résistant.

L’occupation allemande des Pays-Bas se traduisit en 1941 par la fermeture d’universités, foyers de résistance à l’occupation. Après ces fermetures, un grand nombre d’étudiants tenta de rejoindre le Royaume-Uni par mer (pour y rejoindre le gouvernement en exil), mais aussi par des filières terrestres en particulier en direction de la Suisse. Certains aussi par ces filières tentaient de rejoindre les Indes orientales néerlandaises (actuelle Indonésie) pour intégrer l’armée néerlandaise luttant contre l’armée japonaise, après l’attaque japonaise du 10 janvier 1942. Il semble que plusieurs filières aient existé dans l’est de la France, l’une passant par Dijon et la Côte-d’Or, grâce à un passeur français Camille Chevalier qui aidait les militaires alliés qui cherchaient à rejoindre Londres, dans le cadre du réseau franco-belge Delbo-Phénix, lié aux Britanniques. Vraisemblablement, une autre filière d’évasion fonctionnait également. Jacobus « Co » van Assenbergh, étudiant célibataire, quitta ainsi les Pays-Bas le 3 janvier 1942 avec Gustaaf « Guus » Joekes, Leendert « Leen » van Leeuwen et Willy Olland. Ils pensaient rejoindre l’armée hollandaise (KNIL) en Indonésie pour combattre l’armée japonaise. Ils voyagèrent clandestinement passant par Bruxelles, Nancy et Belfort. Ils furent arrêtés à une date inconnue, par les Allemands à Lure (Haute-Saône), à proximité de la frontière suisse. Incarcéré avec ses camarades à Dijon, il fut condamné à mort pour « aide à l’ennemi, propagande anti-allemande » par un tribunal militaire (Gouv. Milit. Chef Bezirk C, Dijon) le 13 février 1942. Il fut fusillé le 17 février 1942 avec ses trois camarades au stand de tir de Montmuzard. Un avis dans la presse le 17 février 1942 déclara qu’ils avaient été fusillés pour « avoir favorisé les buts ennemis ».
Son nom figure sur le mur des 126 fusillés de Dijon. Une stèle lui est dédiée au cimetière néerlandais de Haarlem.
Sources

SOURCES : Dossier AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Arch. Dép. Côte-d’Or — Mémorial GenWeb — Association pour les tombes de guerre néerlandaisesPauline L. van Till, Museum Engelandvaarders (musée des évadés de guerre), Noordwijk aan Zee (Pays-Bas).

Dominique Tantin, Michel Thébault

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