Né le 26 septembre 1920 à Salins (Seine-et-Marne), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; tourneur à Chevilly-Larue (Seine, Val-de-Marne) ; résistant FTPF.

Georges Margueriteau
Georges Margueriteau
Arch. com. Chevilly-Larue
Fils de Marcel, manoeuvre et de Juliette, née Collet, originaires de Salins, Georges Margueriteau vivait chez ses parents 61 route de Fontainebleau, à l’angle du sentier La Guinet, à Chevilly-Larue (Seine, Val-de-Marne). En mars 1942, André Bru, ancien conseiller municipal communiste de Villejuif, le recruta ; il fit alors partie d’un groupe FTP, avec François Sautet qui coupa des fils téléphoniques utilisés par l’armée allemande. Le 4 mai 1942, il attaqua un gardien de la paix pour lui prendre son arme et fut arrêté par des policiers du commissariat de Maison-Blanche à Paris (XIIIe arr.).
Arrêté le 6 juin, inculpé de « violences à agent et de complicité de tentative de meurtre », il fut livré aux occupants, puis incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Le 5 août 1942, deux grenades furent lancées par des résistants communistes sur des militaires allemands qui s’entraînaient au stade Jean-Bouin (XVIe arr.). Deux furent tués, cinq grièvement blessés et quinze autres blessés. Les occupants allemands décidèrent le 10 août de fusiller quatre-vingt-huit otages au Mont-Valérien.
Le lendemain, 11 août 1942, Georges Margueriteau fut passé par les armes à 9 h 55 au Mont-Valérien. François Sautet résistant chevillais avait été fusillé à 9h35. Le journal collaborationniste Le Matin annonça ce même jour dans un « Avis » que « pour répondre à chaque attentat [...] 93 otages terroristes qui ont été convaincus d’avoir commis des actes de terrorisme ou d’en avoir été complices » avaient été fusillés (en fait il y eut 88 fusillés). Tous les otages furent incinérés au cimetière du Père-Lachaise à Paris (XXe arr.).
La lettre d’adieu de Georges Margueriteau ne parvint pas à sa famille.
Le ministère des Anciens Combattants lui attribua la mention « Mort pour la France » le 26 juillet 1946. Georges Margueriteau fut homologué FTP et interné résistant (DIR). Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. Il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 14 mars 1959, publié au JO du 21 mars 1959.
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien. À Chevilly-la-Rue son nom est gravé sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative aux victimes de 1939-1945 apposée dans l’église Sainte-Colombe.
Le conseil municipal de Chevilly-Larue donna le nom de Georges-Margueriteau à la rue ( ex-sentier) La Guinet.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : Arch., PPo., 1W 1765, BA 2117. — DAVCC, Caen, Otage-B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 87242, AC 21 P 591330 et AC 21 P 512 690. — SHD Vincennes GR 16 P 393653 (nc). — Le Matin, 11 août 1942. — Marc Ellenberger, archiviste de Chevilly-la-Rue . — Site Internet Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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