Né le 8 juillet 1923 à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé le 28 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ajusteur, représentant de commerce.

Fils de Radoul, né en Serbie, et de Marcelle, née Boyer à Clichy-la-Garenne, Roger Marinkovitch était fils unique. Il vécut avec sa mère jusqu’en mars 1942 au 11 avenue des Moulineaux dans sa ville natale, puis au 71 rue de Douai à Paris (IXe arr.). Il signa le 7 décembre 1941 un contrat de travailleur volontaire en Allemagne où il resta six mois, puis revint.
Depuis l’arrivée des Allemands, Roger Marinkovitch changeait fréquemment d’employeur, il ne faisait pas de politique, mais ne cachait pas ses sentiments anti-allemands. Il fut arrêté à 5 heures du matin fin mars 1943 par la police française ou allemande, selon les sources. Il était suspecté d’avoir participé à des cambriolages dans des dépôts dépendant des autorités militaires allemandes. Lors de la perquisition de son domicile, un uniforme de la Wehrmacht fut saisi ; il fut dans l’incapacité d’en indiquer la provenance.
Incarcéré le 1er avril 1943 à la prison de la Santé, il fut transféré le 29 juin 1943 au Cherche-Midi, prison administrée par les Allemands. Il comparut le 17 septembre 1943 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « propos défaitistes et détention d’armes », il fut passé par les armes le 28 septembre 1943 au Mont-Valérien à 16 h 08.
Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Le nom de Roger Marinkovitch figure sur l’une des deux plaques commémoratives à l’entrée de la mairie de Boulogne-Billancourt.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 774. – DAVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII 4, Liste S 1744-297/43 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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