Né le 29 mars 1906 à Bourges (Cher), fusillé comme otage le 9 mai 1942 à la centrale de Clairvaux (Ville-sous-la-Ferté ,Aube) ; métallurgiste-chaudronnier ; communiste, résistant des débuts du Front national dans le Cher.

Fils de Charles Chagnoux, employé, et de Catherine Gabrielle Couet, sans profession, Lucien Chagnoux travaillait à la Société nationale de constructions aéronautiques (SNCA) à Bourges. Il s’était marié le 1er décembre 1928 à Bourges avec Suzanne Anne Rousseau, il était père d’un enfant et habitait cette ville, 10 boulevard Juranville.
Lucien Chagnoux œuvrait au sein du Parti communiste clandestin, notamment, à poser, dans le Cher, les bases du mouvement de résistance Front national pour la libération et l’indépendance de la France. Il assurait les liaisons entre groupes dans le département du Cher. Il fut arrêté le 17 octobre 1941 par la police française, semble-t-il, lors d’une distribution de tracts. la Section spéciale du tribunal de Bourges le condamna à trois ans de prison en octobre 1941.
Incarcéré à la prison de Bourges dans un premier temps, il fut transféré le 1er avril 1942 à la centrale de Clairvaux. Puis les autorités allemandes le fusillèrent le 9 mai 1942 comme otage communiste en représailles à un deuxième attentat dans la région de Caen le 1er mai 1942 contre un train de permissionnaires allemands. Cet attentat succédait à celui du 16 avril 1942 qui fit vingt-huit morts parmi les soldats allemands.
Le 9 mai 1942, dix-huit personnes furent ainsi mises à mort dans la zone occupée en représailles du 1er mai, dont cinq dans le département de l’Aube.
A Bourges, son nom est inscrit sur les plaques commémoratives de la Fédération communiste et de son entreprise SNCA.
Un monument fut édifié en l’honneur des vingt et un otages fusillés à Clairvaux. Sur le côté gauche de l’édifice figure un otage, attaché à un hêtre, regardant les noms des victimes, gravés sur un mur. André Marty, député communiste de Paris, inaugura le lieu en septembre 1946.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J.-P. Besse et T. Pouty, Les fusillés, Répression et exécutions (1940-1944), op. cit., p. 98.— MemorialGenweb. — État civil en ligne cote 3E 5915, vue 103.

Jean-Paul Nicolas

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