Né le 4 janvier 1885 à Hénin-Liétard (Hénin-Beaumont), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; fondeur, mouleur ; militant communiste.

Veuf, Auguste Olivier demeurait 140 rue de Ménilmontant à Paris (XXe arr.). Il hébergeait dans un local loué à son nom deux militants communistes, illégaux Benito Sacristan-Guerro et André Diez. La police de sécurité et du renseignement de la Sipo-SD, appelée communément la Gestapo l’arrêta le 18 juin 1942. Lors de la perquisition de son domicile des documents qui concernaient la propagande de l’organisation communiste et une carte d’identité au nom de Fernand Figuier furent saisis. Le lendemain, il fut détenu au Dépôt de la préfecture de police.
Le 5 août 1942, au stade Jean-Bouin, trois membres des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du 1er détachement, Andrei Sas Dragos, Nicolas Cristea et Carol Goldstein, lancèrent deux grenades sur une cinquantaine de soldats de la Luftwaffe à l’exercice. Quatre moururent, cinq furent grièvement blessés. En ce mois d’août, les résistants abattirent trente et un militaires allemands.
En représailles, les autorités allemandes décidèrent de fusiller des otages. Auguste Olivier a été passé par les armes le 11 août 1942 à 8 h 20. Le journal collaborationniste Le Matin publia le jour même un « Avis » signé d’un responsable SS : « Malgré plusieurs avertissements, le calme a à nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre. [...] J’ai en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d’avoir commis des actes de terrorisme ou d’en avoir été complices ».
Le corps d’Auguste Olivier fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise, son inhumation eut lieu au cimetière de Thiais (Seine, Val-de-Marne). L’Office national des anciens combattants (ONAC) de Caen lui attribua la mention « Mort pour la France » le 25 avril 2012.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, PCF carton 13, rapports hebdomadaires des Renseignements généraux. – DAVCC, Caen, otage B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Le Matin, 11 août 1942. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC cote XLV-44. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

Version imprimable