Né le 6 décembre 1911 à Taponnat (Charente), fusillé le 15 janvier 1944 au camp de la Braconne, commune de Brie (Charente) ; plâtrier ; résistant, membre de l’Organisation civile et militaire (OCM).

Robert Geoffroy résidait à Angoulême (Charente). Au cours du printemps 1943, l’Organisation civile et militaire (OCM) prit de l’ampleur, Robert Geoffroy devint l’adjoint du chef de la Charente (le premier), Robert Rambourg, un agent de Bordeaux, ils fédérèrent les groupes locaux. De nombreux parachutages, en mai à Taponnat, le 10 juin au Pont des Paroisses, réussirent à fournir une grande quantité d’armes, d’explosifs et de vivres à la résistance . Robert Geoffroy avait recruté des anciens camarades d’école de Taponnat. Le parachutage du 20-21 juin à Charmé que Geoffroy avait confié à Emile Guéret tourna à la catastrophe, un des containers prit feu en plein ciel. Début juillet, lors de l’enquête sur ce parachutage, Robert Geoffroy fut arrêté par la Sipo-sd d’Angoulême, qui avait été informée que ce dernier s’était vanté publiquement de vouloir faire sauter le tunnel de chemin de fer passant sous Angoulême.Suite à son interrogatoire, la police allemande le relâcha considérant qu’il était fou. Les parachutages du 22 août à Taponnat par deux avions anglais renforcèrent les recherches de la police allemande, Sipo d’Angoulême aidée de celle de Poitiers et de deux policiers parisiens. Les arrestations se multiplièrent à partir du 25 août et le 5 septembre Robert Geoffroy tomba dans un piège. Il rencontra un faux résistant et ne se méfiant pas, l’emmena dans le bar Lacombe à Angoulême où avait lieu une réunion des membres de l’OCM. Des informations importantes et des noms de résistants furent prononcés, le soir même Robert Geoffroy et son ami Maurice Chillou étaient arrêtés par la Sipo-SD pour « aide à l’ennemi et dépôt d’armes ». Il fut emprisonné à la prison Saint-Roch d’Angoulême.Une cinquantaine d’arrestations de résistants s’en suivirent. Le 25 septembre, Alfred Winnewisser adjudant de la Sipo-SD l’accompagna à son domicile impasse des Boissières, proche de la prison, pour visiter sa famille. L’opinion publique semblait convaincue que Robert Geoffroy était un traître ( témoignage de Jeanne Keller avocate des accusés charentais).
Le 22 décembre 1943, le tribunal militaire allemand d’Angoulême (FK 887) le condamna à mort ainsi que vingt-quatre autres personnes.
Robert Geoffroy a été fusillé le 15 janvier 1944 au camp de la Braconne en même temps que Françis Louvel, Armand Jean et Gérard Vandeputte. trois résistants de son groupe, et sept résistants du groupe Berque.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Hontarrède Guy, La Charente dans la Seconde Guerre mondiale, dictionnaire historique, Croît vif, 2004.

Delphine Leneveu, Annie Pennetier

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