Né le 30 mai 1908 à Lacanau (Gironde), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; chaudronnier ; syndicaliste Confédération générale du travail (CGT) ; militant communiste dans la clandestinité.

Fils de Jeanne-Léontine Détrieux, lisseuse, Edgard Razeau fut légitimé par le mariage de sa mère et de Jean Razeau, maçon, chaudronnier aux Chantiers navals de Gironde. Frère de Jean Razeau, il avait été employé de Dyle et Bacalan à Bordeaux (Gironde). Syndicaliste, il militait à la CGT et, communiste, il poursuivit ses activités militantes dans la clandestinité à compter de l’interdiction du Parti communiste.
Membre d’une organisation communiste de propagande clandestine, il diffusa tracts et journaux et prit part à l’action de soutien qui devait permettre au torpilleur Lansquenet de quitter Bordeaux.
Une perquisition chez Coulibœuf permit à la police française de mettre la main sur une enveloppe portant l’adresse d’Edgard Razeau. Elle s’y rendit le 9 décembre 1941, et perquisitionna à son domicile. Elle y découvrit du papier, des machines à écrire, ainsi que des disques de chants révolutionnaires et des exemplaires de l’Humanité. Le propriétaire de l’appartement témoigna à charge, indiquant qu’il avait assisté à « des allées et venues suspectes chez lui à la tombée de la nuit ». Interrogé durant près de deux semaines, Edgar Razeau nia en bloc avoir pris part à des activités de résistance.
Incarcéré au fort du Hâ ou au camp de Mérignac (Gironde), il fut désigné comme otage par les autorités allemandes, et fusillé comme tel avec son frère le 21 septembre 1942 au camp de Souge, en représailles à l’attentat du cinéma Rex, à Paris. Son nom figure sur le mémorial du camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. – Mémorial GenWeb.

Julien Lucchini

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