Né le 13 mai 1924 à Lapugnoy (Pas-de-Calais), fusillé vraisemblablement le 4 juillet 1944 à Seclin (Nord) ; cheminot ; résistant au sein des FTPF.

Célibataire, Clovis Roussel était cheminot aux mines de Marles-les-Mines (Pas-de-Calais), ville dans laquelle il résidait.
Membre du groupe FTPF de Marles depuis janvier 1943, Clovis Roussel participa, avec son père Louis*, au sabotage du dépôt des machines de Marles, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1944. Selon Louis Berger, chef de la 4e compagnie des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), l’opération était effectuée par huit hommes et frappait les machines du dépôt de locomotives.
L’enquête menée par la Geheimfeldpolizei (GFP) d’Arras sur ce sabotage conduisit à l’arrestation, le 25 mai, de Clovis et de son père. Ils furent arrêtés à leur domicile, alors qu’Auguste Demaretz était pris par la même occasion. Conduits au siège de la GFP d’Arras, puis à la prison Saint-Nicaise, ils comparurent ensemble, vraisemblablement le 4 juillet 1944, devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand réuni à la citadelle de Lille (Nord). Condamnés à mort, ils ont été fusillés le même jour, dans le plus grand secret, dans les fossés du fort de Seclin, près de Lille.
Le sort réservé à Clovis Roussel ne fut connu qu’après la Libération, lors de la levée des corps des soixante-neuf fusillés du fort de Seclin ; son nom apparaissait sur une liste de fusillés découverte sur un officier allemand abattu.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole). – Laurent Thiery, La Répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256.

Laurent Thiery

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