Né le 21 juin 1909 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), fusillé le 21 avril 1944 au fort de Bondues (Nord) ; médecin ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant FTPF, membre du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France et de l’Organisation civile et militaire (OCM).

Fils de Joseph Croquelois, chirurgien dentiste, et de Ernestine Olry, sans profession, André Croquelois, médecin exerçant à Pont-des-Briques (Pas-de-Calais) et demeurant à Saint-Léonard (Pas-de-Calais), s’était marié le 31 octobre 1935 à Boulogne-sur-Mer avec Hélène Bollard et était père de deux enfants. Il avait été diplômé de la faculté de médecine de Lille.
Militant communiste dans la clandestinité, il avait semble-t-il rejoint les FTP de Boulogne-sur-Mer à compter de janvier 1944. Depuis 1943, il était également membre de l’Organisation civile et militaire. Également membre du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, il transportait des armes dans son automobile. À compter du mois d’août 1943, il fut également membre du comité de coordination de la Résistance. Afin de fédérer les groupes de la région, il prit vraisemblablement contact avec le Conseil national de la Résistance.
Le 28 janvier 1944, en fin de journée, il fut arrêté par la Feldgendarmerie pour « terrorisme ». Le rapport de perquisition, conservé aux archives départementales, indique qu’« au cours d’une minutieuse perquisition, ils procédèrent à la saisie de divers papiers non compromettants semble-t-il et notamment la correspondance et une chanson. Ils emportent également les trousses médicales contenant un stéthoscope, un appareil à tension, etc. ». Il avait, selon certaines sources, été confondu par la plaque de son automobile. Accusé d’être un « agent de liaison », il fut incarcéré à la prison de Loos-lès-Lille, et comparut devant le tribunal militaire allemand OFK 670 de Lille (Nord), qui le condamna à mort le 27 mars suivant. Il semble que le préfet du Pas-de-Calais intervint plusieurs fois en sa faveur parce qu’il était médecin. Néanmoins, ses démarches demeurèrent sans suites.
Le 21 avril, André Croquelois fut passé par les armes au fort de Bondues par les autorités allemandes. Dans une dernière lettre adressée à sa fille Josette, André Croquelois écrivit : « Pour ta maman, ta petite sœur Claudine, et toi ma chère petite Josette les dernières et plus tendres pensées de ton papa qui vous a tant aimées. »
André Croquelois a été fait commandant FTP à titre posthume. Chevalier de la Légion d’honneur, il est également titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille commémorative 1939-1945. À Saint-Léonard (Pas-de-Calais), l’ancienne rue Nationale a été rebaptisée rue du Docteur-Croquelois en son honneur. Son nom figure sur le monument aux morts de Marquise (Pas-de-Calais), sur le monument commémoratif du fort Lobeau à Bondues, ainsi que sur la plaque commémorative 1939-1945 de l’ancienne faculté de médecine de Paris.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 5 (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, 2010. – Arch. Dép. Pas-de-Calais, dossier individuel M5071. – Mémorial GenWeb. – État civil. — Notes de Philippe Gatbois et photo.

Julien Lucchini

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