Né le 6 février 1914 à Boussières (Doubs), fusillé le 26 septembre 1943 après condamnation à mort à la citadelle de Besançon (Doubs) ; agriculteur ; résistant FTPF.

Né dans une famille nombreuse de cultivateurs à Boussières, Marcellin Puget, fréquenta l’école primaire de sa commune, puis travailla de 1925 à 1935 sur la ferme de ses parents. Il fit son service militaire au IIe régiment de chasseurs à cheval, à Vesoul. A la mobilisation, il rejoignit le 17e Régiment de cavalerie. Démobilisé en septembre 1940, il travailla dans une fabrique de papier à Torpes et pendant l’hiver comme bûcheron.
Célibataire, Léon Puget résidait au début des années 1940 à Boussières (Doubs). Il était le frère de Roger Puget qui fut également fusillé.
Léon Puget s’engagea dans la Résistance, sous le nom d’Etienne, en avril 1943, au sein du groupe « Guy Môquet » des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Ce groupe, fondé et dirigé par Marcel Simon, était constitué de jeunes hommes de Larnod (Doubs) et de ses environs, en banlieue de Besançon. Constitué dès l’été 1940, longtemps autonome, il s’était rattaché en février 1943 aux FTPF et avait prit le nom de « Guy Môquet » en l’honneur du jeune lycéen fusillé par l’occupant allemand le 22 octobre 1941 au camp de Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Le groupe a été à l’origine de nombreux coups de main contre l’occupant (trente et un attentats répertoriés dans l’acte d’accusation lors du procès de Besançon). S’il participa à plusieurs opérations, notamment sous les ordres de Georges Rothamer, il eut un rôle modeste. Marcellin Puget participa en particulier à plusieurs sabotages d’écluses et de lignes à haute tension, et à des attentats contre des collaborateurs.
Il fut arrêté le 2 juillet 1943 à Boussières par la Sipo-SD. Incarcéré à la prison de la Butte à Besançon sous les motifs d’« aide à l’ennemi et attentats terroristes », il fut jugé par le tribunal militaire allemand FK 560, avec vingt-deux camarades FTPF, dans un procès organisé à la prison de la Butte du 15 au 18 septembre 1943.
Il fut condamné à mort avec quinze de ses camarades (sept peines de travaux forcés furent également prononcées). Le 26 septembre 1943 à 5 h 40 du matin, quatre camions montèrent les seize résistants à la citadelle de Besançon. Ils chantèrent « La Marseillaise ». Ils ont été fusillés par groupes de quatre, de 7 h 36 à 8 h 24. Léon Puget a été fusillé à 8 h 10
Les victimes sont : Raymond Aymonnin, Jean Compagnon, Henri Fertet, Philippe Gladoux, Jean-Paul Grappin, Paul Pacqueriaud, René Paillard, Léon Puget, Roger Puget, Marcel Reddet, Gaston Retrouvey, Balthazar Robledo, Georges Rothamer, René Roussey, Marcel Simon et Satornino Trabado.
Son nom figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle. Il a reçu à titre posthume la Médaille de la Résistance, la Médaille militaire et la Croix de guerre.
Dernière lettre
à Monsieur PUGET Henri, à Boussières.
 
Très chers Parents,
 
Je vous envoie ces deux mots, les derniers, car je viens d’apprendre une drôle de nouvelle. L’impression que j’ai eue quand je vous ai vus, s’est produite. Enfin, c’est un pauvre innocent, mais ça ne fait rien. Je sais que nous ne serons pas oubliés de vous tous. C’est en vous embrassant tous bien fort que je vous quitte pour toujours. Enfin vous savez pourquoi et vous savez ce que j’ai fait.
Marcellin PUGET.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – DVDrom, AERI : La Résistance dans le Doubs. – Fanny Monin, Les fusillés dans le département du Doubs de 1941, à 1944, Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009. — Mémorial GenWeb. —Raymond Tourrain, L’Histoire du groupe Guy Mocquet, Amicale du groupe Guy Mocquet, imprimerie A. Eblé, Besançon, 1974, Besançon.

Michel Thébault

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