Né le 21 septembre 1919 à Strasbourg (Bas-Rhin), fusillé le 22 avril 1942 après condamnation à mort à la citadelle de Besançon (Doubs) ; journalier ; résistant.

Dossier de l’Association des familles de fusillés au MRN de Champigny-sur-Marne.
Célibataire, Paul Quiri exerçait la profession de journalier et résidait à Strasbourg, sa ville natale. Le 11 octobre 1941, il fut incorporé dans la défense passive à Strasbourg, mais décida de quitter clandestinement l’Alsace. Accompagné de Lucien Moemersheim, il se rendit en Suisse puis en zone sud. Passant à plusieurs reprises les différentes frontières présentes dans la région (frontière entre la zone annexée et la zone occupée ; ligne de démarcation entre zone occupée et zone libre ; frontière avec la Suisse), il aida des prisonniers de guerre évadés à franchir ces zones contrôlées, sans apparemment participer à un groupe structuré de Résistance.
Il fut arrêté en compagnie de Lucien Moemersheim le 5 avril 1942 près de Montreux-Vieux (Haut-Rhin), commune limitrophe du Territoire-de-Belfort, par les douaniers allemands (de toute évidence lors d’une tentative de passage de la frontière entre zone annexée et zone occupée). Accusé d’« aide à l’ennemi et aide aux prisonniers de guerre évadés », il fut incarcéré à la prison de Belfort (Territoire-de-Belfort), puis à la prison de la Butte à Besançon.
Il fut jugé à Besançon, par le tribunal militaire allemand FK 560, le 17 avril 1942, et fut condamné à mort. Il a été fusillé le 22 avril 1942, en même temps que Lucien Moemersheim, par les autorités allemandes dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.
Son nom figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
Sources

SOURCE : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty).

Michel Thébault

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