Né le 17 octobre 1914 à Ploaré (Finistère), fusillé le 31 juillet 1944 à La Roche-Maurice (Finistère) ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Thomas Marie Le Moan, cultivateur, et de Marie Jeanne Le Mua, ménagère, Thomas Le Moan, célibataire était domicilié à Ploaré Kerlaz (Finistère). Il fut arrêté le 21 juillet 1944 à Kerlaz par un commando de parachutistes allemands appartenant au corps d’armée commandée par le général Ramke. Thomas Le Moan était résistant au grade d’aspirant au Bataillon FFI Douarnenez depuis le 28 mai 1944 et faisait partie d’un groupe de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA). Les Allemands connaissaient ce groupe et tendirent un piège : un jeune para se fit passer pour un Lorrain enrôlé de force.
Furent pris dans la même affaire Pierre Lucas, Joseph Brouquel, Joseph Boulic, Alain Strullu et Henri Gueguen.
Détenu au préventorium de Kerlaz, où stationnait la division Ramke , puis à la caserne Taylor de Landerneau, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de Landerneau le 31 juillet 1944 puis exécuté le jour même à La Roche-Maurice.
Josph Abiven, témoin, raconta que le sergent Herwin Fritz s’était vanté publiquement d’avoir puni des " terroristes " et qu’ un soldat allemand avait annoncé l’existence d’un "cimetière de terroristes" dans le bois du Pontois. Alors que l’armée allemande s’était repliée sur Brest le 10 août, une fouille permit de découvrir qu’une des casemates creusées par les Allemands avait été remblayée ; là se trouvaient six corps empilés, vêtus de bleu de chauffe, les mains liées derrière le dos avec des fils de fer. Leurs corps furent transportés dans le cimetière du village pour une sépulture provisoire.Quand les journaux réapparurent après la débâcle allemande, les familles furent invitées à reconnaître les corps de ces résistants porteurs d’un demi billet de 5 francs, preuve de leur appartenance au réseau de résistance.
Deux mois plus tard, à proximité le cadavre de Jean François Quéau fut découvert ; pour avoir refusé de céder son attelage aux soldats allemands, ils l’avaient abattu d’une balle dans la tête.
Une stèle commémorative a été érigée dans le bois du Pontois où figurent les six noms des résistants, mais pas celui de Le Moan. Ce nom mais avec le prénom d’Albert est inscrit sur le monument aux morts de Landerneau.
Thomas Le Moan a reçu la mention « Mort pour la France ».
D’autres résistants du même réseau, capturés dans les mêmes circonstances ont disparu depuis le 2 août 1944 : Jacques Le Berre, Jean Cornic, François Kergoat et René Laouenan tous les quatre de Kerlaz ainsi que Jacques Giacondi de Douarnenez et Gabriel Le Signe de Ploaré.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Association Château et patrimoine rochois. — Mémorial GenWeb. — État civil.

Claude Pennetier, Annie Pennetier

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