Né le 27 novembre 1878 à Hoymille (Nord), fusillé après condamnation à mort le 11 juin 1940 à Dunkerque (Nord) ; ouvrier.

Émile Claeyman était le fils d’Honoré Claeyman âgé de 34 ans, jardinier à Hoymille et d’Emma Carbon âgée de 27 ans, ménagère. Lors de la conscription en 1898, il déclara la profession de plombier, domicilié à Rosendaël (Nord). Il fut incorporé le 16 novembre 1899 au 8ème Régiment d’infanterie à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Il fut réformé en 1901 pour tuberculose pulmonaire. Il se maria à Rosendaël le 27 août 1904 avec Irma, Zoé, Céline Vanbleus, née à Esquelbecq en 1881 et fille d’Auguste Vanbleus et de Coralie Claeyman. Il fut appelé pour l’armée en octobre 1915 au 1er Régiment d’artillerie à pied mais fut rapidement détaché et affecté comme ouvrier dans plusieurs usines successives, aux aciéries de Firminy (Loire) en juillet 1916, à l’usine Bréguet de Vélizy (aujourd’hui Yvelines) en avril 1918 puis enfin aux Chantiers de Normandie à Grand-Quevilly (Seine-Maritime) en février 1919. Il fut démobilisé fin février 1919 et revint d’abord vivre à Rosendaël. En 1922 il s’installa à Dunkerque. En 1940, il y vivait toujours, domicilié 6, rue du Nord et exerçant la profession d’ouvrier. Il fut arrêté par les autorités allemandes dans les premiers jours suivant la chute de Dunkerque le 4 juin 1940. Serge Blanckaert (op. cit.) donne un récit de cet évènement : « Un ouvrier Émile Claeyman… fut l’un des premiers jours de l’occupation, arrêté par les feldgendarmes et amené à la Kommandantur, rue Saint-Jean, accusé de tentative d’incendie. Avisé des faits, M. Waeteraere [Augustin Waeteraere, le maire de Dunkerque] sollicita de l’abbé Joseph Deroo, qu’il servit d’interprète. L’ecclésiastique se fit à la fois traducteur et avocat, sans réussir à susciter l’indulgence des Allemands. Émile Claeyman fut abattu d’une balla dans la nuque, le 11 juin, dans la cour de la Kommandantur. L’avis de son exécution fut affiché le 16 juin ». Selon son dossier AVCC Émile Claeyman fut arrêté à Dunkerque pour « tentative de sabotage au préjudice de l’armée allemande ». Il y est dit condamné par le tribunal FK 569 Lille qui à cette date n’était pas en place, la nature du tribunal militaire reste à préciser.
Sources

SOURCES : SHD DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty) — Arch. Dép. Nord (état civil, registre matricule) — Serge Blanckaert Dunkerque 1939 – 1945 Westhoek Éditions. 1984

Michel Thébault

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