Né le 13 septembre 1904 à Mulhouse (Haute-Alsace annexée, Haut-Rhin), guillotiné le 29 juin 1943 à Stuttgart (Allemagne) ; grutier ; membre du Parti communiste clandestin (groupe Wodli).

On ne sait pas quelles furent les engagements militants de Marcel Stoessel avant 1940, mais il entra très tôt au Parti communiste clandestin (dit groupe Wodli). Au mois de novembre 1941, en effet, il prit contact avec Valentin Kaess, ancien militant socialiste, et le chargea de diffuser les organes clandestins de la CGT et du Parti communiste, Freie Gewerkschaftler et l’Humanité.
Arrêté en 1942, il fut détenu à la prison de Mannheim (Allemagne). Avec René Kern, Alphonse Kuntz et Édouard Schwartz, il fut condamné à mort le 19 mars 1943 pour préparation d’actes de haute trahison au profit de l’ennemi par l’organisation d’un groupe communiste, par le Volksgerichtshof siégeant à Strasbourg (Bas-Rhin) sous la présidence de Roland Freisler.
Il fut guillotiné le 29 juin 1943, en même temps que ses compagnons, mais alors que les restes de ceux-ci furent jetés dans une fosse commune à Heidelberg (Allemagne), sa famille put récupérer ses cendres parce qu’un témoin aurait affirmé qu’il n’était pas communiste. Elles furent inhumées au cimetière de Mulhouse-Dornach. Sa mémoire y fut commémorée le 29 juin 2013 avec la participation de son fils, Roger Stoessel.
Sources

SOURCES : Léon Tinelli, L’Alsace résistante de juin 1940 à février 1945, Strasbourg, 2002, p. 71, 76, 115-117, 120-121. – Walter Wagner, Der Volksgerictshof im nationalsozialistischen Staat, Munich, 2011, p. 477. – Mülhauser Tagblatt, 25 mars 1943. – L’Humanité d’Alsace et de Lorraine, 4 avril 1945. – Site Internet La Résistance des Alsaciens.

Léon Strauss

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