Né le 18 mai 1911 à Mulhouse (Haute-Alsace annexée), guillotiné le 29 juin 1943 à Stuttgart (Wurtemberg, Allemagne) suite à une condamnation à mort ; cheminot à Mulhouse (Haut-Rhin) ; militant du Parti communiste clandestin ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Alphonse Kunz se maria le 9 août 1932 avec Jeanne Scherer, dont il eut deux enfants , René né en 1932 et Jeanne, née en 1935. Cheminot et chef de brigade de manœuvres aux ateliers des chemins de fer de Riedisheim, domicilié à Mulhouse-Dornach, militait depuis juin 1941 au Parti communiste clandestin (groupe Wodli) et à la CGT. Il recrutait des militants auxquels il faisait distribuer des tracts et effectuait quelques sabotages. Le 12 mai 1942, vers 15h15, il fut arrêté à Carspach (Haut-Rhin) par la gendarmerie d’Altkirch. Il fut interné à Mulhouse et transféré le 21 juillet au camp de Schirmeck puis le 6 novembre à la prison de Buhl (Bade, Allemagne). Il fut ramené à Strasbourg le 16 mars 1943 et comparut devant le 1er sénat du Tribunal du peuple (Volksgerichthof) présidé par le juge Roland Freisler, siégeant à Strasbourg. Il fut condamné à la peine de mort pour haute trahison en même temps que que René Kern, Édouard Schwartz, Marcel Stoessel. Il fut un temps détenu au camp de sécurité de Schirmeck (Bas-Rhin) d’où il fut transféré à la prison de Stuttgart le 26 mars où les quatre résistants furent guillotinés le 29 juin 1943. Alphonse Kunz fut exécuté à 6h21.
Il fut homologué aux Forces françaises combattantes et son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Mulhouse (Haut-Rhin).
Sources

SOURCES : dossier SHD Vincennes GR 16 P 324356 (nc).— Bundesarchiv, Berlin, 5 J 191/43= 1 H 5/43. – L’Humanité d’Alsace et de Lorraine, 4 avril 1945. – Léon Tinelli, L’Alsace résistante. De juin 1940 à février 1945, Strasbourg, 2002. – Livre-Mémorial de la Déportation, op. cit., II,7. – Walter Wagner, Der Volksgerichtshof im Nationalsozialistischen Staat, Munich, 2011, p. 477.— Cédric Neveu dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy, Léon Strauss

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