Né le 29 septembre 1919 à Chartres (Eure-et-Loir), fusillé le 2 février 1944 après condamnation à mort à la citadelle de Besançon (Doubs) ; tourneur sur métaux ; résistant FTPF.

Fils d’Ernest Poitou, chauffeur aux chemins de fer de l’État, et d’Alice Gamet, sans profession, Léon Poitou, résidant à Vesoul (Haute-Saône), s’était marié le 18 août 1939 à Noidans-lès-Vesoul (Haute-Saône) avec Dorothée Hérédia et était père de trois enfants. Ouvrier d’usine, il exerçait la profession de tourneur sur métaux à Noidans-lès-Vesoul.
Il s’engagea dans la Résistance au sein des FTP de Haute-Saône en août 1943, rejoignant le 1er bataillon FTP comtois, détachement Marceau (Marceau étant le pseudonyme d’Eugène Berthoz, chef du groupe). Il participa à l’incendie de hangars à fourrage et à la destruction d’installations ferroviaires. Il fut arrêté par la Sipo-SD lors d’une mission le 13 novembre 1943 à Port-sur-Saône (Haute-Saône) dans la maison Jaudel (ou Jeandel, selon les sources) avec cinq de ses camarades, dont Eugène Berthoz. Incarcéré dans un premier temps à la prison de Vesoul du 13 novembre au 24 décembre 1943 sous le motif d’accusation « activité de franc-tireur », il fut ensuite transféré à la prison de la Butte à Besançon.
Léon Poitou fut jugé à Besançon le 25 janvier 1944 par le tribunal militaire allemand (tribunal de la Feldkommandantur 661 de Vesoul siégeant à Besançon) en même temps que plusieurs de ses camarades, Eugène Berthoz, Albin Belleli et Maurice Chaudey. Il a été fusillé avec eux le 2 février 1944 par les autorités allemandes, dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.
Son nom figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » établi dans la citadelle.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée sur avis du ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre en date du 10 janvier 1958.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – État civil.

Michel Thébault

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